
Une ville marocaine sous l’objectif
C’est Í la Maison des Arts du Belvédère qu’a eu lieu le 12 février le vernissage de l’exposition de photos sur la ville marocaine de Chefchaouen, organisée par notre confrère photographe Amor Abada Harzallah, représentant Í Tunis de l’Union des photographes arabes.
Cette exposition, qui aura lieu jusqu’au 18 février, donne Í voir la ville de Chefchaouen, située dans la région de Tanger-Tatouen au Maroc, sous le regard de neufs photographes arabes. « L’idée d’organiser une telle exposition, nous a expliqué Amor Abada Harzallah, est née lors du festival international de la photo Í Chefchaouen en 2014. » Chacun des photographes qui participe Í cette exposition y a saisi des instants au gré du quotidien paisible de cette ville située dans le nord marocain et entre deux montagnes. Son nom est formé de deux mots d’origine berbère : « Chouf » (Regarde) et « Chaouen » (Sommets.) Ce qui donne : « Regarde les sommets. » Et si l’on retrouve la couleur bleue dans cette ville, c‘est parce que cete couleur a toujours fait sa renommée.
Le photographe marocain Abderrahmen El Kareh a d’ailleurs choisi un nom commun Í ses œuvres, celui de « bleu sur blanc. » Son compatriote Mohsen Tabbet saisit le bleu et d’autres couleurs en prenant en photo des habitants assis ou en mouvement. Quant Í Rafik Kahali, d’Algérie, c’est la vie paisible de cette ville bleue, intra et extra-muros, qui l’ntéresse. Béchir Fourar, également d’Algérie, s’est arrêté, entre autre, sur le jeu des enfants dans la rue dans toute leur spontaneité et innocence. Amor Abada Harzallah, de Tunisie, semble continuer dans la même démarche que ses autres collègues en prenant en photo des personnages typiques. L’égyptienne Nada Mahrouss insiste de son cÍ´té sur les signes, les mouvements et les petits détails. Son collègue et non moins compatriote Georges Maher va Í la recherche du bleu des feuilles et des fleurs dans les ruelles et les impasses.
En continuant de parcourir l’exposition, nous trouvons que le photographe palestinien Adel Hanna a pris quelques habitants en solo, ou en groupes, dans des lieux fabuleux. Enfin, Salah Al Oustadh, des Emirats arabes unis, livre le résultat d’un travail de reherche o͹ la photo ressemble Í une œuvre plastique. Une exposition intéressante, qui mérite le déplacement.
B.L.