
Le Palais des congrès, Í Tunis, a vécu hier soir 19 avril, des moments d’intense bonheur au concert de clÍ´ture de la dixième édition de Jazz Í Carthage by Ooredoo. Notre artiste Zied Bagga et le légendaire bluesman américain Lucky Peterson ont, en effet, assuré un spectacle prestigieux et en deux temps.
Zied Bagga, le nouveau venu dans le monde de la Soul, du Rythm and blues et du folk, a su si bien se défendre devant un public averti. Il a chanté six chansons de son répertoire déjÍ riche. Ayant commencé Í chanter depuis seulement quelques années, les titres qu’il a choisi d’interpréter nous ont fait découvrir un auteur, compositeur et interprète qui écrit et chante en anglais et comme il se doit. Nous avons donc pu avoir une bonne idée sur son premier album « Questions. » Ses chansons sont Í la fois personnelles et métaphysiques. Elles n’échappent pas Í l’évocation du vécu social et sentimental sous nos cieux. Accompagné d’Omar El Ouaer, au piano, Marwen Soltana, Í la guitare basse et Youssef Soltana, Í la batterie, Zied Bagga a chanté en toute aisance, tout en introduisant par quelques mots, chacune de ses œuvres. Le public appréciait et accompagnait les rythmes par des applaudissements interposés.
Rythmées ou lentes, les chansons de Zied Bagga prennent et entrainent allègrement et au plus vite leurs auditeurs vers des univers doux et presque imaginaires. La seconde partie allait suivre avec Lucky Peterson, après un bon entracte. Mais, Í peine que l’orchestre du grand maÍ®tre s’était installé et commençait Í jouer, qu’une panne électrique est survenue remettant tout le travail Í zéro. Plus de peur que de mal, la lumière fut et après quelques minutes d’attente ! Nous étions repartis avec la prestation qui s’annonçait extraordinaire de la formation sympathique de Lucky Peterson. Le quartet s’est follement emporté par les rythmes d’un Blues « enragé » et sous les jeux de lumières magiques et richement exploités. La scène était un paradis musical qui s’était encore illuminé avec l’apparition de Lucky Peterson sous les applaudissements et les cris de joie.
Ce grand artiste marquait, ce soir-lÍ , un retour Í Jazz Í Carthage, pour célébrer les dix ans d’existence de ce festival. Jouant Í l’orgue, au piano et Í la guitare électrique et chantant Í merveille, Lucky Peterson ravivait la passion du Blues, en lui ajoutant quelques notes modernes o͹ l’on retrouve du Funk, du Rock, du Gospel. Bref, l’essentiel était de s’ « éclater » comme il fallait et en toute douceur, s’il vous plait ! Car le calme olympien ce cet artiste plaisait et enchantait. Lucky Peterson allait descendre de la scène pour se confondre Í la foule, gardant son sang-froid et jouant de sa guitare électrique qui a vite remplacé l’orgue et le piano. Une tournée dans la salle était indispensable pour saluer la foule d’une manière amicale et musicale, tout en jouant et en chantant.
Quoi de mieux et de plus sincère de la part d’un crooner très professionnel ? Le public en avait pour son argent et son déplacement. Il ne fallait pas rater un tel spectacle, sous aucun prétexte. Un spectacle mémorable.
B.L.