
Avec l’annulation du gala de Soufia Sadok, prévu le 15 aoÍ»t, le spectacle de flamenco de Juan Murube a clos, ce 14 aoÍ»t 2012, au Théatre municipal de Tunis, la trentième édition du festival de la Médina. Le spectacle en valait la chandelle, car il s’inscrivait dans la pure tradition de la musique et de la danse du flamenco, « un flamenco Í l’état pur », comme indiqué dans la fiche de présentation du programme de cette soirée. Cette dernière était assez courue par un public cosmopolite, avec une présence massive d’espagnols résidents en Tunisie. Le talent et le professionnalisme du petit groupe de flamenco, ont prévalu. Un guitariste, un chanteur, ou un cantaor ; Juan Murube, en l’occurrence et deux danseuses explosives, avaient suffi Í enflammer la salle, emportée par le charme de cette compagnie. Dix morceaux en chant et en musique, avaient constitué le contenu de ce petit voyage en Andalousie. Au fond de la scène, le rideau rouge et plissé, collait parfaitement Í l’ambiance feutrée. La lumière était tamisée. Sur l’avant-scène, tout se produisait. Le son de la guitare accompagnait la voix tendue et forte de Juan Murube. Les danseuses apparaissaient chacune, par intermittence et changeaient d’accoutrement Í chaque entrée. Elles ne se mouvaient pas seulement, elles vivaient une histoire que racontait le crooner. On n’y comprenait pas grand-chose, car tout était dit et chanté en espagnol. La traduction n’avait pas eu lieu. Mais l’essentiel était la force du jeu, aussi bien chez le musicien et le chanteur et chez les deux belles danseuses. Elles excellaient et se surpassaient feignant de crever la scène ! Les rythmes fous les mettaient presque dans un état second. Et c’est lÍ tout le charme et la beauté d’une telle musique qui se danse ! Une soirée magnifique longuement applaudie par un public des plus connaisseurs. A l’année prochaine, notre cher festival de la Médina.<br><br>
B.L.