La chanteuse tunisienne Najet Attia a clos le 15 juillet au théatre municipal de Tunis et devant un public nombreux la 33è édition du festival de la Médina avec son nouveau spectacle « Dima inghanni. »
Une manière de dire qu’elle chante toujours et qu’elle possède des nouveautés, comme cela a été avec ce concert. Elle a certes démarré avec un cocktail de chansons d’Oum Kalthoum et de Warda pour bien entamer avec le « Tarab. » Notre chanteuse insiste d’ailleurs Í chanter Oum Kalthoum et Í y exceller lors des soirées privées. Mais la part de ses chansons personnelles était bien présente lors de ce rendez-vous musical. Elle continuait avec quelques-unes crées pour elles par des compositeurs et auteurs égyptiens. Et pour une fois, on n’avait pas eu droit Í des chansons rabachées qui datent de la fin des années quatre vingt du siècle dernier. Najet, qui chante depuis plus de trois décennies, a le secret d’enflammer la foule.
Son aisance, sa spontanéité et sa voix suave, qui garde encore sa beauté, en sont ses moyens et ses secrets. Sa nouvelle chanson composée par Amine Kolsi sur le rythme du Stambali, a retenu l’attention du public. Najet le lui rendait en se faisant accompagner par une troupe de musiciens de Stambali. Une incursion dans cet art des chansons des tunisiens de couleur. Une autre manière de chanter l’amour sur des rythmes fous. Najet Attia avec son petit monde de musiciens est descendu Í l’orchestre pour chanter dans la salle et s’y promener, toute heureuse qu’elle était de retrouver son public. Une belle performance pour insister sur le chant qui l’habite depuis son enfance et lorsqu’elle avait débuté très jeune.
Ce spectacle avait été précédé devant le théatre par les prestations et les jeux des élèves du cirque de Tunis. Le jonglage avec le feu a été le point culminant de ce spectacle fortement apprécié et applaudi par les spectateurs du festival de la Médina et par les flaneurs.
B.L.