
Un sympathique spectacle musical avec la harpiste Maͯa Darmé et le Quatuor « Cadence » a eu lieu le 1er juillet en soirée dans le jardin de l’Institut français de Tunisie. Ce concert, hors du commun, a été suivi par une quarantaine de spectateurs, s’inscrivait dans le cadre des « Soirées ramadanesques » de l’IFT.
Les spectateurs ont, durant plus d’une heure, apprécié et applaudi le jeu des musiciens virtuoses, tout en faisant plus connaissance avec la harpe, un instrument peu utilisé aujourd’hui dans nos orchestres. La harpe, vedette de cette soirée, date de 1908 et appartient Í l’Orchestre symphonique tunisien. Elle a été restaurée pour redémarrer une nouvelle vie. Maͯa Darmé y a joué admirablement des morceaux de musique de chambre en solo, ou accompagnée par le jeune quatuor Í cordes formé en 2012. Ses membres s’appellent : Mohamed Bouslama et Akram Ben Romdhane, au violon, Afif Bouslama, Í l’alto et Farouk Shabou, au violoncelle. Les morceaux choisis avaient été composés au début du siècle dernier durant la Belle Epoque o͹ Paris brillait de mille feux. C’était au temps des réceptions dans les hÍ´tels particuliers, des spectacles dans les cabarets de Pigalle, des expositions univeselles, des loisirs, des poètes maudits, de l’Art Nouveau…
Les grands compositeurs s’appelaient Camille Saint-Saëns, Claude Debussy, Maurice Ravel, Manuel de Falla, Igor Stravinsky, aux cÍ´tés des compositeurs européens qui se sont installés Í Paris. Ces derniers avaient écrit des pièces virtuoses influencées par les peintres impressionnistes. Le spectacle était placé sous le signe du jeu individuel de chacun des virtuoses et celui en groupe. Une occasion rare pour un public mélomane de découvrir cet instrument et ses sonorités magiques et subjugantes. Et si le concert était en deux parties, c’était pour une incursion dans le monde artistique du Paris du début du vingtième siècle, comme précédemment indiqué et pour évoquer également l’époque moderne qui s’ensuivit. Et pour illustrer les morceaux de musique, des images appartenant Í ces époques, étaient diffusées sur un écran placé au fond de la scène.
Mieux encore, et tout en jouant de sa harpe, Maͯa Darmé a chanté en seconde partie des chansons en français et en anglais, particulièrement l’indétrÍ´nable « Bang Bang » datant d’un demi-siècle (déjÍ !) et qui n’a pas pris de rides. D’ailleurs, ce morceau fait fureur actuellement dans une nouvelle vesion. Le violon y est et c’est pourquoi, nos jeunes virtuoses avaient choisi, entre autres, ce morceau. Et il y’avait en plus, une harpe électrique pour joindre le passé au présent. Une double découverte, en fait, pour ce même public qui a été fortement séduit par ce concert musical.
B.L.