Concert de Jazz au Théatre municipal

Malgré la pluie torrentielle qui s’abattait, le public était venu nombreux au Théatre de la ville de Tunis, en cette soirée du 24 mars, voir le

Concert de Jazz au Théatre municipal

Enrico Rava Tribe et le souffle créatif

Malgré la pluie torrentielle qui s’abattait, le public était venu nombreux au Théatre de la ville de Tunis, en cette soirée du 24 mars, voir le spectacle de Jazz italien d’Enrico Rava Tribe, invité par l’Institut culturel italien.

Le groupe est un quintet dirigé par Enrico Rava, Í  la trompette, Gianluca Petrella, au trombone, Giovanni Guidi, au piano, Gabriele Evangelista, Í  la contrebasse et Fabrizio Sferra, Í  la batterie. Les mélomanes fidèles Í  ces rendez-vous mensuels avaient eu droit, durant plus d’une heure, Í  des moments de grand Jazz, dans la mesure o͹ le jeu et l’improvisation, haute en couleurs jazzy, étaient présents. Jouant avec sobriété et en toute aisance, les musiciens venaient défendre cette musique aujourd’hui planétaire, car jouée dans les quatre coins du monde. Et loin de dire et d’affirmer qu’il existe un Jazz européen, un autre américain ou un autre afro-Jazz, il est primordial de dire que cette musique n’a besoin que d’être jouée avec sagesse et détermination.

Elle donne, en effet, l’opportunité aux artistes de jouer, certes, mais surtout d’improviser et de surpasser par le truchement de ce détail qui demeure important pour ce genre musical très prisé Í  travers le monde. Et ce soir-lÍ , Enrico Rava était Í  la fois rigoureux et franc. Il permettait Í  ses musiciens de faire valoir leur talent respectif par improvisation interposée. Jouant presque sur l’avant-scène, les musiciens venaient faire partager leur passion du Jazz avec le public présent. Les sons de la trompette traversaient l’espace, accompagnés ou suivis par ceux du trombone. Le jeune pianiste jouait et improvisait, emboitant le pas Í  ses pairs. Il se mettait presque debout en jouant, tout emporté par les sons et les rythmes.

La contrebasse ne s’invitait pas, autant qu’elle accompagnait et ne quittait pas d’une semelle les autres instruments. Son improvisation n’était que la bienvenue. Les morceaux se suivaient au rythme des improvisations et du jeu pathétique de ces musiciens de renommée. Une grande soirée de Jazz qui n’a donné que des satisfactions.  

B.L.