Day 7- Jazz Í  Carthage by Ooredoo : Trois plateaux et des surprises

Trois plateaux de choix ont constitué le programme de la soirée du 17 avril de Jazz Í  Carthage by Ooredoo, au Palais des congrès, Í  Tunis. Un

Day 7- Jazz Í  Carthage by Ooredoo : Trois plateaux et des surprises

Trois plateaux de choix ont constitué le programme de la soirée du 17 avril de Jazz Í  Carthage by Ooredoo, au Palais des congrès, Í  Tunis. Une soirée, quelque peu longue, mais qui nous a fait découvrir des talents, tout en nous réservant une bonne surprise.

La première partie a donc donné le ton et nous a fait voyager vers le Portugal en compagnie du Lisboa String Trio feat, trois musiciens accompagnés de la voix de Filipa Pais. Elle venait chanter, d’une voix forte et veloutée, le Fado, une musique spécifique Í  ce pays. Un démarrage en toute douceur sur des sonorités qui ne nous étaient pas étrangères. Entre le Jazz et le fado, l’expression artistique faisait croiser des traditions musicales ancestrales. La guitare, la contrebasse et la guitare portugaise chantaient des mélodies envoÍ»tantes et entrainantes. Le silence était de rigueur dans la grande salle et la musique était reine. La guitare portugaise faisait rappeler le son du OÍ»d, tout en lui ressemblant au niveau de la forme. Le Jazz était, ce soir-lÍ , en version portugaise, du cÍ´té de sa musique. Le jeu subtil incluait et de toute évidence, l’improvisation, propre au Jazz. 

La seconde partie a été animée par le Tunisien Daly Gana, un crooner exceptionnel qui a constitué la surprise de cette soirée et qui a été révélé dernièrement par « The X Factor Arabia », au Liban. La musique qu’il compose et qu’il reprend, se situe entre le Rock, le Blues et le Jazz, sans toutefois s’éloigner de la musique andalouse. Un métissage musical réussi par ce jeune musicien et chanteur très talentueux Í  l’allure d’un rocker américain. Le public l’avait bien accueilli et écouté merveilleusement. La prestation de Daly a été exceptionnelle dans la mesure o͹ il a su chauffer l’ambiance et permettre aux spectateurs, majoritairement jeunes, de changer totalement de registre et d’extérioriser sa joie par cris et clameurs interposés.
Et ce n’était pas fini. Car une troisième partie de ce spectacle suivait avec la chanteuse française Joyce Jonathan. Une nouvelle venue, en quelque sorte, qui n’a rien Í  envier aux chanteuses françaises confirmées d’hier et d’aujourd’hui. Jouant Í  la guitare et au clavier, elle chante ses propres compositions dans un style folk intimiste. Dès les premières chansons, elle a vite fait de conquérir le public qu’elle rencontrait pour la première fois. Ce dernier a été d’ailleurs sollicité plus d’une fois pour l’accompagner, en reprenant, comme il se doit, les refrains de quelques chansons. Joyce Jonathan a déclaré qu’elle était heureuse de se trouver en Tunisie, le pays d’o͹ est issue sa mère et sa grand-mère. Il était presque minuit, quand le concert a pris fin.

Avec plus de trois heures de musique, on en avait plein l’ouͯe avec une sensation de douceur, après avoir voyagé en Méditerranée : du Portugal, vers la France, en revenant en Tunisie, avec Daly Gana. Les instruments Í  cordes avaient volé la vedette Í  ceux Í  vent. Une sacrée soirée ! 

B.L.