Démarrage des Journées cinématographiques de Carthage

La 25è édition des Journées cinématographiques de Carthage a démarré le 29 novembre au Théatre municipal de Tunis qui s’était paré de ses p

Démarrage des Journées cinématographiques de Carthage

Glamour et anticonformisme

La 25è édition des Journées cinématographiques de Carthage a démarré le 29 novembre au Théatre municipal de Tunis qui s’était paré de ses plus beaux atours avec tapis rouge en premier. L’organisatiobn rigoureuse et surtout la métamorphose de l’entrée du théatre, ont le plus marqué cette cérémonie.

Ce n’était pas du cinéma, mais tout simplement le minimum de ce que l’on pouvait réserver  Í  cet événement cinématographique biennal dédié particulièrement aux cinémas arabe et africain. Les badauds agglutinés jusqu’aux barrières prévues Í  cet effet qui entouraient le périmètre du théatre et jusqu’aux rails du métro, étaient encore plus nombreux que le public des invités d’ici et d’ailleurs. Et c’est seulement Í  18 heures que l’on commençait Í  accueillir ces derniers, soit Í  l’horaire prévu pour le démarrage ! L’attente fut quelque peu longue avec plusieurs invités qui affluaient toujours, même après le commencement de la cérémonie.

Les retrouvailles étaient chaleureuses entre les cinéastes, les comédiens, les membres de l’équipe du festival, les journalistes et les critiques. Mais ce qui avait encore marqué cette soirée, c’était l’absence de grandes vedettes, pourtant annoncées, Í  l’instar de l’actrice égyptienne Leila Aloui. Mais il y’avait tout de même l’acteur américain Dany Glover, qui préside le jury de la compétition internationale. Cet acteur n’est pourtant pas très connu du grand public, jouant peu ces dernières années. Et si l’officiel et le cérémonial marquait sa présence dans la salle, sur scène c’était la décontraction et l’anticonformisme.

Et c’est en musique, avec un groupe syrien qui venait de Suède et les voix de Rihan Faia Younan que la soirée inaugurale a commencé. Elles ont chanté la douleur des peuples palestinien, syrien, irakien et libanais. « La parole libre » prononcée par le  cinéaste Brahim Letaief allait privilégier le public qu’il a salué. Il allait résumer par la suite la situation désasteruse que traverse la culture en Tunisie. Un bilan des carences dont souffre les arts dans le pays, Í  l’instar de la Cité de la Culture, de la mort des salles de cinéma, qui ont fait suite Í  la disparition de la SATPEC. Brahim Letaief a également rendu hommage aux cinéastes, techniciens et comédiens tunisiens disparus entre 2012 et 2014, Í  l’instar de Mahmoud Larnaout, Khaled Joulak, Nasreddine Ben Mokhtar, Jamil Joudi, Abdelmajid Lakhal… Dorra Bouchoucha allait ensuite déclarer ouverte la 25è édition des JCC. 
La présentation des différents jurys a été sans grandes pompes et en toute simplicité, Í  l’exception du jury officiel des films en compétition o͹ son président Gany Glover était sollicité pour dire un mot. La nouveauté de cette soirée d’ouvertutre a été la présentation succincte des films des différentes compétitions. Et grosso modo, la programmation générale des JCC 2014 contient une bonne sélection de films arabes, africains et d’autres pays.

Retrouvez les photos la cérémonie d'ouverture dans galerie photos. 

B.L.