Démarrage du festival de Carthage

En présence d’un public peu nombreux, la 51è édition du festival international de Carthage a démarré le 11 juillet sous haute surveillance séc

Démarrage du festival de Carthage

« Dhalamouni habaibi », un hommage mitigé Í  Oulaya


En présence d’un public peu nombreux, la 51è édition du festival international de Carthage a démarré le 11 juillet sous haute surveillance sécuritaire, menace terroriste oblige, avec la  comédie musicale « Dhalamouni habaibi » de la Troupe théatrale de la ville de Tunis en hommage Í  la grande diva de la chanson tunisienne Oulaya.

Cet hommage, rendu vingt cinq années après la mort subite et inexpliquée d’Oulaya, de son vrai nom Beya Rahal, a frÍ´lé le ratage total et a été d’un niveau presque moyen. Car, en voulant sortir des sentiers battus des différents hommages rendus par le même festival de Carthage Í  des artistes comme Mohamed Jammoussi, Ali Riahi et Saliha, au niveau de la conception et de la narration, l’homme de théatre Abdelaziz Meherzi, qui a écrit et mis en scène ce spectacle, a failli se retrouver en marge de l’histoire racontée. Seuls, les décors rectilignes, changeants et originaux œuvres crées spécialement pour ce spectacle par l’artiste plasticien Mourad Harbaoui, ont sauvé la mise en lui donnant au mieux son caractère visuel. 

On s’attendait Í  un spectacle d’un haut niveau de création et d’interprétation et on s’était retrouvés avec des bribes de sketches et de scènes o͹ les acteurs se trompaient parfois au niveau de l’élocution et celui des prénoms des personnages. Certes, l’auteur du spectacle voulait absolument raconter autrement la vie d’Oulaya, en insistant sur des détails de la vie privée et professionnelle de l’ancienne « Fetet Al Manar », un surnom que lui avait attribué le grand musicien et compositeur virtuose du violon Ridha Kalai en l’intégrant au sein de la Troupe Al Manar, en trompant la vigilance de ses parents. Et dans ce spectacle, il y’avait des tableaux de danse qui n’arrivaient pas Í  donner vie aux chansons d’Oulaya. Ces dernières ont été tout simplement massacrées par de nouveaux enregistrements qui n’avaient rien Í  voir avec Oulaya. 

Et pire encore, on n’écoutait pas ces chansons en entier. Les œuvres éternelles d’Oulaya, de Hédi Kallel et du monologuiste Hédi Semlali interprétées en live avec un petit orchestre pour raconter les répétitions au sein de la Troupe Al Manar, ont été d’un bon niveau. Le chanteur Mohamed Jebali et le musicien, compositeur et acteur Farhat Jedid, se sont acquittés de leur tache recevant un bon accueil du public. Un goÍ»t d’inachevé avait accompagné ce spectacle dont le titre sonnait faux. Les extraits vidéo joués en prélude et Í  la fin du spectacle par Kaouther Bardi qui a incarné le rÍ´le d’Oulaya et qu’on voyait sur l’écran, étaient un plus qui sortait au moins de l’ordinaire. D’autres photos d’époque et des portraits de cette chanteuse apparaissaient par intermittence sue les deux mini écrans installés des deux cÍ´tés de la scène. 

Cette comédie musicale conçue par la TVT, en partenariat avec le festival de Carthage, sera-t-elle rangée dans les tiroirs ? Ou aura-t-elle des suites ? La majorité des représentants des médias ne l’avaient pas appréciée, en plus du public déçu par cette représentation au premier niveau et qui avait « trahi » Oulaya. 

B.L.