
Oulaya méritait mieux
La soirée d’ouverture de la 38 è édition du festival international d’Ezzahra a eu lieu le 21 juillet au théatre de plein air « Mohamed Ben Ali » avec le spectacle « Béni watani » en hommage Í la chanteuse Oulaya, Í l’occasion du vingt cinquième anniversaire de sa disparition.
Cette édition est en plus dédiée Í l’ame du martyr Socrate Cherni, qui en porte son nom. Sa famille a été d’ailleurs honorée au cours de la soirée. Le spectacle d’ouverture a été assuré par les voix de Lamia Annabi et de Rihab Sghaier en présence d’un public peu nombreux, mais mélomane Í souhait. Le programme choisi par ces deux chanteuses dont le répertoire est peu connu Í cause de leur apparition irrégulière, puisait dans le grand répertoire d’Oulaya. Ce dernier n’était pas des meilleurs dans la mesure o͹ les chansons interprétées ne représentaient pas le must de la production de la défunte Oulaya. Un choix pêle-mêle avec des œuvres tunisiennes, mais aussi égyptiennes avec « Alli gara » composée par Helmy Bakr et qui demeure la meilleure chanson d’Oulaya enregistrée au cours de son long séjour au pays du Nil.
Les deux chanteuses se sont relayées pour chanter, tant bien que mal, avec une légère supériorité pour Rihab Sghaier. Car Lamia Annabi, qui manque de spectacles, retrouve petit Í petit, sa voix d’antan qui a marqué ce soir-lÍ , une certaine faiblesse. On attendait beaucoup et même trop dans cet hommage posthume Í une voix éternelle, mais le programme insistait sur une volonté de chanter Oulaya et même Í écourter ses chansons choisies. Les « Mawals » et les « Aroubis » sont venus quelque peu sauver la mise. Le concert était tout simple et frÍ´lait le niveau quelconque. On avait préféré la légèreté, alors que le répertoire d’Oulaya regorge de chefs-d’œuvre de chansons de variété, d’amour et de « Qasids » inoubliables.
On y a failli rater le coche. Mais l’hommage Í Oulaya reste tout de même salutaire avec un orchestre formé de jeunes musiciens talentueux, maÍ®tres de musique dans leur majorité.
B.L.