
La Tunisie témoigne sa vocation Í remporter de grands défis, notamment au niveau de la Recherche Scientifique. Cette conviction est d’autant plus confirmée, Í notre plus grand plaisir, Í travers la forte représentation des femmes scientifiques tunisiennes dans le programme L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science.
Parmi les sélectionnées deux femmes scientifiques tunisiennes sont présentes cette année :
Dr Mounira HMANI-AIFA, Professeur en Génétique Moléculaire Humaine et Chercheuse au Centre de Biotechnologie de Sfax, déjÍ distinguée en 2002 dans le cadre des Prix Internationaux L’Oréal-UNESCO, est sélectionnée pour la Bourse Spéciale Internationale. Cette dernière est octroyée Í une ancienne boursière et récompense une scientifique qui, par sa carrière et sa persévérance incarne l’avenir de la science.
Mme Emna HARIGUA, Doctorante en Biologie Moléculaire Í l’Institut Pasteur, est sélectionnée pour la Bourse Internationale. Cette dernière récompense l'excellence et la viabilité des projets proposés par les boursières, ainsi que leur impact potentiel sur la vie humaine ou l'environnement.
Créés en 1998, les Prix L’Oréal-UNESCO récompensent chaque année cinq femmes issues des cinq régions du monde (Afrique et États Arabes, Asie-Pacifique, Europe, Amérique Latine, Amérique du Nord) pour leur contribution aux progrès de la science. Des scientifiques du monde entier sont invités Í proposer des candidatures, dont la sélection finale est réalisée par un jury international composé de membres émérites de la communauté scientifique et présidé par des lauréats du Prix Nobel. Les prix récompensent, chaque année en alternance, des chercheuses en sciences de la vie et en sciences physiques.
1 bourse spéciale internationale “... sur les traces de marie curie” est octroyée chaque année Í une ancienne Boursière Internationale UNESCO-L’Oréal, elle récompense une scientifique qui, par sa carrière et par la persévérance dont elle a fait preuve au cours de la décennie précédente, incarne l’avenir de la science.
Afin d’encourager les jeunes scientifiques prometteuses et les échanges internationaux, le programme de Bourses Internationales UNESCO-L’Oréal a été créé en 2000 afin d'encourager de jeunes scientifiques du domaine des sciences de la vie dans la poursuite de leurs recherches au niveau doctoral ou postdoctoral. Il donne l'opportunité Í quinze scientifiques sélectionnées (trois de chaque région de l’UNESCO) d'être accueillies dans de prestigieuses institutions hors de leur pays d'origine. Ceci leur permet de développer des réseaux au sein de la communauté scientifique et d’acquérir une expérience qu’elles pourront ensuite partager au retour dans leur pays d’origine.
Il y a aussi 20 bourses régionales et 180 bourses nationales qui sont octroyées afin de répondre aux besoins sur le plan local, le programme L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science décerne également des bourses Í des jeunes scientifiques prometteuses intervenant dans différents domaines scientifiques aux niveaux régional et national. Deux programmes régionaux ont ainsi été mis en place en Afrique sub-saharienne et dans les Etats-Arabes, tandis que des programmes nationaux sont en place dans 46 pays.
Les lauréats 2012 sont :
Pr.JILL FARRANT
LAURÉATE POUR L’AFRIQUE ET LES ETATS ARABES
Chaire de recherche en Physiologie moléculaire des plantes
Faculté de Biologie Moléculaire et Cellulaire. Université du Cap AFRIQUE DU SUD
“Pour la découverte des mécanismes qui permettent aux plantes de survivre dans des conditions de sécheresse.”
Professeur de biologie moléculaire et cellulaire Í l’Université du Cap, en Afrique du Sud, Jill Farrant est la plus grande spécialiste au monde des plantes de la résurrection, ces organismes qui survivent dans un état de dessèchement et de dormance avant de “revenir Í la vie” lorsqu’ils sont réhydratés.
Pr.SUSANA L͓PEZ
LAURÉATE POUR L’AMÉRIQUE LATINE
Faculté de Génétique du Développement et de Physiologie Moléculaire
Institut de Biotechnologie, Université Nationale du Mexique Campus Morelos, Cuernavaca
“Pour avoir identifié le mode d’action des rotavirus, responsables chaque année de 600 000 décès d’enfants.”
Depuis 1986, Susana Lͳpez, professeur Í l’Université nationale du Mexique, est Í la tête du combat scientifique mené contre un fléau universel, un rotavirus responsable de graves troubles intestinaux pour la quasi-totalité des enfants de moins de cinq ans dans le monde. Chaque année, il cause la mort de 600 000 enfants dans les pays en développement et provoque des maladies graves chez deux millions d’enfants. Avec l’aide de son équipe de chercheurs, Susana Lͳpez a étudié les mécanismes des rotavirus sous différents angles, dont, notamment, sa propagation dans les populations humaines, la réaction immunitaire qu’il déclenche, ainsi que son cycle de réplication. Ils ont également conçu de nouveaux tests de diagnostic, isolé de nouvelles souches du rotavirus et contribué Í la mise au point d’un vaccin capable de prévenir l’infection.
Pr.BONNIE BASSLER
LAURÉATE POUR L’AMÉRIQUE DU NORD
Chercheuse, Howard Hughes Medical Institute
Professeur titulaire de la chaire Squibb, Département de biologie moléculaire, Université de Princeton ÉTATS-UNIS
“Pour la compréhension du langage chimique par lequel les bactéries communiquent entre elles, ouvrant la voie vers de nouveaux traitements des infections.”
Pour Bonnie Bassler, les bactéries ne sont pas de simples organismes individuels microscopiques œuvrant de façon autonome pour le meilleur (la digestion alimentaire, par exemple) ou pour le pire (les maladies). Elle a ainsi découvert qu’elles étaient en réalité totalement inefficaces lorsqu’elles se trouvaient isolées, et qu’elles devaient unir leurs forces et avancer “en ordre de bataille” pour parvenir Í nous rendre malades ou Í nous garder en bonne santé. Mais sans communication digne de ce nom, les groupes de bactéries ne pourraient pas agir Í l’unisson, et Bonnie Bassler a réussi Í démontrer que les bactéries communiquent Í l’aide de “mots” chimiques. Des avancées majeures qui pourraient se traduire un jour par le développement de nouveaux antibiotiques capables d’intervenir dans les conversations des bactéries et le déploiement de nombreuses autres applications, telles que la création d’implants chirurgicaux résistants aux infections.
INGRID SCHEFFER
LAURÉATE POUR L’ASIE - PACIFIQUE
Chaire de recherche en Neurologie Pédiatrique
Florey Neuroscience Institutes, Services de Médecine et de Pédiatrie
Université de Melbourne, Austin Health and Royal Children’s Hospital
Chef du service de pédiatrie, Austin Health AUSTRALIE
“Pour l’identification des gènes impliqués dans certaines formes d’épilepsie.”
Ingrid Scheffer, neuropédiatre et professeur Í l’Université de Melbourne, essaie d’apporter un éclairage nouveau sur le diagnostic et le traitement de l’épilepsie, un dysfonctionnement cérébral caractérisé par des convulsions et d’autres symptÍ´mes pouvant être particulièrement gênants dans la vie des 50 millions de personnes qui en souffrent. Elle a distingué plusieurs formes nouvelles de cette maladie et son groupe de recherche a été le premier Í découvrir un gène de l’épilepsie. Par la suite ils ont démontré la responsabilité de nombreux autres gènes dans cette affection neurologique. Ces découvertes révolutionnaires ont déjÍ permis d’améliorer le diagnostic et le traitement de nombreux patients et pourraient donner naissance Í de nouvelles thérapies. Elles peuvent être également exploitées dans le cadre de conseils génétiques. L’objectif du Professeur Scheffer est de “révolutionner la vie des patients et de leurs familles grace Í la science.”
Pr.FRANCES ASHCROFT
LAURÉATE POUR L’EUROPE
Professeur-chercheuse de la Royal Society, Département de physiologie, anatomie et génétique, et Fellow de Trinity College, Université d’Oxford ROYAUME-UNI
“Pour ses contributions Í la compréhension de la sécrétion d’insuline et du diabète chez le nouveau-né.”
En 1984, le Professeur Frances Ashcroft identifie une protéine (connue sous le nom de canal ionique) qui fait le lien entre glycémie et sécrétion d’insuline. Grace Í cette découverte, les personnes souffrant d’une forme génétique rare de diabète peuvent désormais soulager leurs symptÍ´mes en ingérant tout simplement un médicament disponible sous forme de comprimés, sans avoir Í pratiquer quotidiennement des injections d’insuline. Ce médicament leur permet de contrÍ´ler plus efficacement leur glycémie et de réduire ainsi les risques de complications diabétiques, telles que la cécité ou les insuffisances rénales. Frances Ashcroft cherche aujourd’hui Í comprendre pourquoi 25 % des patients atteints de cette maladie développent également des problèmes neurologiques, et continue d’explorer les défaillances de la sécrétion d’insuline dans les diabètes de type 2, dont souffrent 336 millions de personnes dans le monde.
La cérémonie des remise de prix 2012 aura lieu le jeudi 29 mars 2012 Í 19h00 Maison de l’UNESCO Í Paris
Les boursières internationales sont :
AFRIQUE
Johannie Maria SPAAN
AFRIQUE DU SUD
Biologie de la faune sauvage
Peggoty MUTAI
KENYA
Chimie médicale
Gladys KAHAKA
NAMIBIE
Biotechnologie / biochimie
AMÉRIQUE LATINE & CARAÍBES
Kathrin BARBOZA MARQUEZ
BOLIVIE
Écologie comportementale
Giomar Helena BOREROPÉREZ
COLOMBIE
Biologie marine
Dora MEDINA
MEXIQUE
Bioingénierie
ASIE - PACIFIQUE
Sidrotun NAIM
INDONESIE
Virologie moléculaire
Zoë HILTON
NOUVELLE-ZÉLANDE
Biologie marine
Patricia Miang Lon NG
SINGAPOUR
Ingénierie des protéines
ÉTATS ARABES
Aziza Hassan KAMEL
EGYPTE
Virologie
Dana BAZZOUN
LIBAN
Biologie cellulaire et moléculaire
Emna HARIGUA
TUNISIE
Biologie moléculaire et bioinformatique
EUROPE & AMÉRIQUE DU NORD
Naama GEVA-ZATORSKY
ISRAËL
Biologie moléculaire et systémique
Elza VAN DEEL
PAYS-BAS
Génétique clinique et moléculaire
Vita MAJCE
SLOVENIE
Microbiologie et chimie moléculaires