D’autres représentations pour The end et une tournée internationale en perspective

« The end » ou la dernière heure, dernière création en date du théatre organique, marque une nouvelle étape dans la longue collaboration du duo

D’autres représentations pour The end et une tournée internationale en perspective

« The end » ou la dernière heure, dernière création en date du théatre organique, marque une nouvelle étape dans la longue collaboration du duo Leila Toubel et Ezzedine Ganoun.

Cette fois-ci, ils nous font rire des choses les plus morbides, des travers de la vie et des ténèbres de la mort. Quand la mort devient une compagne, une amie qui vous tend la main et vous accorde le délai d’une heure avant de venir vous cherchez, que faites-vous ?

C’est ce qu’on découvre quand la faucheuse devient sympathique et vient frapper Í  la porte de Nejma pour lui annoncer qu’elle revient la chercher dans une heure…

Nejma, la libre, la libérée, la séductrice, la convoitée, doit se préparer pour ce rendez-vous. Et heureusement que cette fois-ci, la faucheuse a daigné s’annoncer et n’est pas passée Í  l’improviste comme de coutume. Car Nejma n’aime pas être surprise, et la mort, sa propre mort, doit être bien soignée, bien organisée, élégante et « classe », comme elle a toujours vécu !

Mais avant de partir, il y a tant de choses Í  faire, tant de choses Í  dire, tout ce qu’on a sur le cœur, tant de choses Í  écouter pour la énième fois, peut-être, mais cette fois, c’est la dernière.

Tout déballer, tous les secrets, les vieux démons, les histoires de famille, d'héritage, d'amour, d'adultère… Tout ce qu’on aime écouter dans de telles circonstances !

Et c’est dans un espace dépeuplé ou presque… dans la pénombre de cette nuit sans étoiles, des éclats de cette vie qui s’achève, de cette fable qui se construit devant nous, que ces personnages en détresse et ces ames tourmentées prennent forme d’un ensemble déchiré pour être cousu et finir décousu.

Néjma ne déballe pas sa vie sous la forme d’un monologue, ce n’est pas le parti pris du texte et de la mise en scène. Cette dernière heure que ce personnage nous fait vivre avec lui est peuplée, je dirais même hantée par ceux qui l’ont aimé, ceux qui ont ponctué sa courte vie : son frère adoptif, sa nourrice, son défunt père et son jeune mari décédé aussi.

Même séparés par la mort, tous ces personnages se ressemblent. Chacun d’entre eux a enterré une partie de lui-même dans cette ancienne demeure, tous ces morts-vivants (qu’ils soient morts ou vivants) font parler leurs souffrances muettes…

Même si ça parle de la mort, et même si Leila Toubel ne peut pas concevoir une pièce de théatre sans évoquer les malheurs du monde et crier haut et fort toute forme d’injustice et de misère, « The end » adopte un ton léger, hilarant, et une approche satirique qui ne laisse pas insensible. Des bouffés de délire nous embarquent dans des univers qui oscillent entre le vraisemblable et l’incroyable. Pour rire du drame et pleurer de l’ironie du sort.

« The end » reprendra d’autres cycles tous les week-ends durant les mois de janvier et février avant d’entamer une tournée arabe et internationale : Ramallah, Damas, Beyrouth, Le Caire, Naples, Montréal, Liège.

Voici les dates :

Janvier 2010 : 21, 22, 23 - 28, 29, 30

Février 2010 : 4, 5, 6 - 11, 12, 13 - 18, 19 ,20 - 25, 26, 27

A 19h au Théatre El Hamra