
Elie Saab AUT-HIV 2012 : DANS LE SILLAGE DE CONSTANTINOPLE
Echappés d’un palais ancré sur les rives du Bosphore, des motifs ottomans s’invitent avec subtilité au cœur de la collection.
Incrustés dans les passages, ils insufflent une richesse impériale Í de longues robes et traines. Evanescents, ils s’égrainent de gris fumé en poudre champagne, de rose fondant en bleu paon et bleu céleste de vieil or et noir de jais, pour composer une précieuse parure.
Dévorées de guipures et dentelles, de ramages rebrodés et pétales mordorés, les silhouettes se dévoilent, une Í une, comme incrustées de pierreries : au fil des looks, elles s’effeuillent avec opulence, incarnation couture d’une parure iridescente qui rivalise d’éclats changeants.
Encerclant le poigné comme une manchette, accrochées au cœur comme une broche, des constellations de pierres facettées coulent le long de la silhouette. Dans leur suite, des volutes de dentelles et broderies dévorent plastrons et emmanchures, soulignent tailles et dos nu… anoblissent chaque pas.
Vaporeux, d’amples volumes en organza de soie piqués d’aplats dorés répondent Í des bords francs de dentelles qui ponctuent jupes et poignets avec délicatesse ; superposés, tulles, guipures et dentelles suscitent, plus amont, les transparences.
Ouvragés, des décolletés en tulle arborent des broderies de fils lurex doublés de paillettes ton sur ton tandis que des rivières de pierreries bleu paon ou vieil or liquéfient les passages de scintillants reflets.
Impériale, la robe de mariée se découvre comme l’ultime joyau : habit de délicates dentelles, elle se double de riches volutes d’organza fumé, gaufré de feuillages en brocard doré. Recouvrant jupe, traine et voile comme une vigne vierge moirée, brocard et broderies s’animent de reflets argentés et lueurs chatoyantes…se démultiplient dans l’espace avec grace.