
Le 3 octobre 2014, une foule d’amateurs d’arts, médias et curieux se sont donné rendez vous au local de l’association des anciens du collège Sadiki pour assister au vernissage du célèbre calligraphe tunisien eL Seed qui durera jusqu’au 20 octobre 2014. Inspiré de ses Lost Walls peints en Tunisie, le show en solo nous embarque dans un voyage entre pensées et émotions, tantÍ´t transcrites, tantÍ´t peintes. El Seed excelle avec ces lettres aux contours perfectionnés et ses couleurs vives mais en même temps sereines, gorgées de messages et de vécu…
On a découvert des toiles variant du bleu au rose, du noir sur noir, en passant par le marron, le blanc omniprésent sans oublier des touches or éclatantes de lumière …
L’exposition prend ses airs de show lorsqu’on découvre l’empreinte de eL Seed Í même les murs des locaux dans le patio découvert, o͹ se dévoile une continuité sur les 4 murs après une suite de portes…
eL Seed utilise la calligraphie arabe comme une expression de son questionnement identitaire franco-tunisien. Par ses messages délivrés sur les murs des villes, il créé des ponts entre l’Orient et l’Occident. Se nourrissant d’influences diverses, il commence Í graffer dans la rue en 1998 Í Paris. De la même façon que les graffeurs européens se sont réapproprié l’écriture latine en créant de nouvelles typographies, eL Seed, lui, réinvente et transforme la calligraphie arabe classique et s’impose ainsi comme un des précurseurs du Calligraffiti. Un mélange de graffiti et de calligraphie arabe, qu’il définit comme « L’expression d’une double marginalité : d’un art oriental en terre occidentale, et du graffiti qui peine Í trouver une légitimité dans l’environnement artistique actuel.
El Seed fut très remarqué en septembre 2012 en utilisant ses bombes de peinture sur le plus haut minaret de Tunisie, 47 mètres de haut, Í Gabès, sa ville d'origine.
Après une première collaboration pour le projet « Foulards de Vuitton », eL Seed a travaillé sur trois valises qui seront mis aux enchères chez Christie’s’ Modern, Contemporary Arab, et Turkish Art Sale.
Il s'agit du modèle vedette de Louis Vuitton, la valise Í parois rigides Alzer, sur laquelle il a placé son graffiti, dans des teintes dorées et flashy.
Inspiré par la calligraphie arabe, eL Seed s'est spécialisé dans le street art et dernièrement Í l'évènement Tour 13, initié par un autre tunisien, Mehdi Ben Cheikh.
Tour13 :
El Seed a "graffé" une façade de Tour13 : destiné Í la démolition, cet immeuble parisien de 9 étages dans le 13e Í PARIS, va devenir la plus grande exposition collective et éphémère de Street Art de France.
Spécialisée dans le graffiti, la Galerie Itinerrance du Tunisien Mehdi Ben Cheikh est Í l'origine de cette performance artistique, avec le soutien du propriétaire.
Depuis plusieurs mois, plus de 100 graffeurs de 16 nationalités différentes, venus Í leurs frais, ont investi les lieux pour cette carte blanche exceptionnelle, la première Í cette échelle dans l'univers du Street Art. L'immeuble sera ouvert gratuitement au public du 1er au 31 octobre 2013. Une galerie d'art éphémère puisque toutes les œuvres seront détruites avec l'immeuble.
Un autre artiste tunisien Hosni Hertelli, 35 ans, a également contribué Í l'élaboration de ce projet. Issu du milieu des sciences sociales, il finira par se consacrer Í l'art et plus particulièrement Í l'art urbain.
Le 12 juin 2014, l’artiste français originaire de Tunisie eL Seed, présente une fresque monumentale sur la façade de l’Institut du Monde Arabe (IMA).
À l’invitation de Jacques Lang, le directeur de l’IMA, l’artiste a travaillé durant une semaine pour couvrir les 800m² de la façade avec d’élégant "calligraffitis" bleus et argentés.
L'œuvre s'inspire d'une citation de Stendhal "L'amour est le miracle des civilisations" traduite en arabe, explique l'artiste. "Pour moi, elle résume l'esprit de l'IMA, qui est de rapprocher les cultures, d'être un pont entre Orient et Occident" résume eL Seed.
Né en France en 1981, eL Seed se présente comme un "calligraffiteur", pratiquant simultanément la calligraphie et le graffiti. Il a peint des murs Í Paris, Montréal, Berlin, Tunis, Doha, Dubaͯ, Chicago, Los Angeles. Il a notamment décoré le minaret de Gabès, sa ville d'origine, en Tunisie.