Expo de groupe Í  Kanvas Art Gallery : Pixels Í  gogo !

Ils sont six plasticiens tunisiens et français Í  exposer actuellement leurs œuvres récentes et jusqu’au 12 mai 2012 Í  Kanvas Art Gallery, d

Expo de groupe Í  Kanvas Art Gallery : Pixels Í  gogo !

Ils sont six plasticiens tunisiens et français Í  exposer actuellement leurs œuvres récentes et jusqu’au 12 mai 2012 Í  Kanvas Art Gallery, de Yosr Ben Ammar, Í  la Soukra. Et c’est sous l’intitulé de « Pixels » qu’ils ont choisi de s’exprimer. Un titre dans l’air du temps et qui n’est pas sans coller au langage des NTIC et du monde virtuel d’aujourd’hui, qui a touché, comme de bien entendu, aux arts plastiques. Toutes techniques confondues, les clins d’œil aux réalités sociales et politiques et au vécu du citoyen tunisien post-révolution, y sont visibles et palpables. Et c’est sous un dénominateur commun que ce groupe se retrouve. Omar Bey, Í  travers trois tableaux aux techniques mixtes, exprime les aberrations du temps ; la censure et surtout les balles perdues, sous un angle humoristique, Í  souhait. Il en est de même pour Mohamed Ben Soltane, qui, Í  travers une dizaine d’œuvres, exprime l’amour, mais aussi d’autres aberrations d’aujourd’hui, Í  travers des travaux presque inclassables. De son cÍ´té, Emmanuelle Temimi Blanc décortique et emploie l’encre pixélisée Í  sept reprises et effectue des zooms sur pixel, sans pour autant ne pas raconter un mur pixélisé. Un exercice de style, certes, mais une autre manière d’exprimer son art, au fil du temps qui passe. Mais pour Wassim Ghozlani, l’allégresse, la désolation, le cataclysme, l’ataraxie et la grace, sont racontés dans des photos d’art, o͹ la recherche au niveau des couleurs est évidente et s’ouvre sur de nouveaux horizons. Et c’est comme si le visiteur voyageait dans le cosmos, ou regardait la réalité, bien en face. Marie José Armando, de son cÍ´té, ne choisit pas de titres pour plusieurs de ses œuvres en céramique et en gravure. Ce sont les grès chamottés et fins et les plaques de métal, qui attirent le regard. Enfin, Ismael nous propose une performance vidéo : « Une scène de la vie quotidienne », toute en silence. Cela se passe en huis-clos ; o͹ la caméra suit et éternise les mouvements et la communication entre des hommes et des femmes. Le lieu est-il un appartement d’habitation ? Un atelier d’art contemporain ? Ou un petit espace commercial ? C’est le contenant et le contenu qui compte le plus chez cet artiste d’exception dont l’image nous tient. Et tant pis s’il n’y’a pas de vrai lien entre les images. L’important serait de saisir le sens des images, des mouvements et des couleurs.


Une exposition qui sort de l’ordinaire, avec des pixels Í  gogo et qui s’invite Í  notre regard. Une visite s’impose.

B.L.