Expo hilarante de Aͯcha Filali «Chbabek wa 3teb» Pour voir autrement le rituel du mariage !

Dans une ambiance amicale, festive et bon enfant, le vernissage de l’exposition-installation matrimoniale d’Aͯcha Filali a eu lieu dans la mati

Expo hilarante de Aͯcha Filali «Chbabek wa 3teb» Pour voir autrement le rituel du mariage !

Dans une ambiance amicale, festive et bon enfant, le vernissage de l’exposition-installation matrimoniale d’Aͯcha Filali a eu lieu dans la matinée du 1er décembre Í  la galerie Abdelaziz Gorgi, Í  Sidi Bou Saͯd. Malgré la pluie, un public très nombreux y affluait de plus en plus accueillis par la galeriste Aͯcha Gorgi et l’exposante Aͯcha Filali.

Vingt tableaux constituent cette exposition insolite qui donne une certaine idée du mariage et particulièrement pour ceux qui n’y adhèrent pas du tout. Aͯcha Filali y reste fidèle Í  l’esprit de recherche que nous lui connaissons. Elle effectue ici une procédure de mise Í  plat de la société tunisienne. Elle ne garde pas ses secrets pour réaliser ces travaux qui vont de la collecte de photographies de mariage de gens ordinaires et anonymes et pour faire du photo -montage numérique pour placer les personnages dans un univers urbain photographié pour rompre avec le registre du vrai. Les détails sont savamment énumérés. Cela a donné lieu Í  l’appellation de « Chbabek wa 3teb », Í  l’opposé des « Nwasi », de nos bons proverbes tunisiens, car il est question de fenêtres, plutÍ´t.

 Nadia Jelassi, artiste et enseignante Í  l’SBAT y apporte sa contribution Í  travers quelques textes qui accompagnent l’exposition. Ces derniers en disent long sur ce travail en pièces montées en reliefs de photographies choisies et conçues par Aicha Filali. « On l’aura compris, dit-elle, en substance, l’artiste a chois résolument le sens de l’amplification et de l’exagération propre au cérémonial même…Nous retrouvons le différentes facettes de l’artiste dans une autre mouture exubérante du social et de ses déclinaisons. » Le tableau devient ainsi relief. Tous ces personnages portent des lunettes comme pour se cacher de la réalité. Portent-ils leur mensonge ? Autant de questions que nous pourrons poser Í  e propos. Ils deviennent drÍ´les, stupides et comiques. Et c’est comme s’ils s’adonnaient Í  un jeu de mensonge. Ils sont plutÍ´t dénoncés par l’artiste.

Ce vernissage a été ponctué par un beau happening assuré par l’artiste Raja Farhat. La « 3awada », élément essentiel Í  toute cérémonie de mariage, était lÍ . Trois musiciens-chanteurs de Soulamiya avaient enflammé l’ambiance avec les célèbres « Taalilat » de l’ « Aroussa. » Certains parmi les invités étaient entrés en transe, tandis que les autres personnes présentes tapaient des mains en suivant les rythmes endiablés. Puis Raja Farhat allait dire sa joute oratoire. Une « Malzouma » comique et Í´ combien réaliste dédiée Í  « Aͯcha El Filaliya », comme il l’a si bien surnommée, mais aussi Í  Si Mustapha Filali, père de l’artiste et figure politique de l’histoire contemporaine de la Tunisie, qui y était présent. Une exposition Í  visiter absolument !

B.L.