Exposition : « D’ici et d’ailleurs »

Sous l’intitulé : « Dici et d’ailleurs », trois artistes plasticiens : Fadhel Ghedira, Leͯla Zribi et Amel Gharbi Arfaoui exposent La confr

Exposition : « D’ici et d’ailleurs »

Exposition : « D’ici et d’ailleurs » Í  la Galerie Saladin Í  Sidi Bou Saͯd

Nostalgie et temps présent

Sous l’intitulé : « Dici et d’ailleurs », trois artistes plasticiens : Fadhel Ghedira, Leͯla Zribi et Amel Gharbi Arfaoui, exposent depuis le 3 et jusqu’au 21 juillet 2012 Í  la Galerie Saladin, Í  Sidi Bou Saͯd. La confrontation d’expressions et d’expériences, toutes générations confondues, s’ajoute au dénominateur commun de cette rencontre picturale ; Í  savoir l’ « Ici et l’ailleurs. »

Mais faut-il nuancer ici, car tout se passe en Tunisie Í  travers toutes ses régions, Í  voir et Í  revoir et Í  découvrir aussi. L’ « Ailleurs » pourrait s’adapter, en fait, aux différents lieux vus et revus par ces peintres. L’ « Ici » est le point o͹ l’on se trouve, qui tient Í  cœur et qui inspire le plus ces artistes. Mieux encore, c’est une immersion immédiate ( on en a bien besoin en ces journées caniculaires), Í  laquelle nous convient ce trio dans le passé et le présent de la Tunisie ; avec ses monuments et sites, ses fêtes traditionnelles, ses médinas, ses êtres et ses choses, sa vie quotidienne et active. Fadhel Ghedira, avec fantaisie et liberté, recherche et confronte l’ombre et la lumière, dépassant le figuratif Í  l’huile, par exemple, pour donner un figuratif fluide qu’on prendrait pour de l’aquarelle, tout en usant du couteau. De Monastir, sa ville natale, il part Í  Djerba, pour attérir Í  Bab El Khadhra et Í  Sidi Mehrez, Í  Bab Souika, Í  Tunis. Leͯla Zribi, quant Í  elle et avec ses huiles sur toile, n’est point restée Í  Sfax, sa cité d’origine. Elle est allée Í  la découverte d’un passé toujours présent dans le concret et dans sa mémoire. Le souk de Djerba, le Hammam, la Médina, mais aussi les ruelles d’autrefois, les grottes de Matmata, la femme au Sefsari (o͹ est-il passé, en fait ?) forment cette échappée belle vers des temps presque révolus ; o͹ la lumière de l’été semble montrer le bout du nez. Enfin, Amel Gharbi Arfaoui reste, elle aussi dans cette même lignée, o͹ les parfums d’autrefois ressurgissent au gré d’un pinceau et d’une palette en liberté. Ses huiles sur toile sont parfois réalisés au couteau. On remarquera que les mouvements sont plus présents dans ses œuvres ; avec des danseuses traditionnelles et autres étoiles, le Flamenco, la danse orientale, Souk El Médina et la course aux chevaux. Le parfum de Sidi Bou Saͯd, le vieux port de Bizerte, qu’on retrouve dans deux tableaux, cÍ´toient la « Zarda », la « Jeloua » et d’anciennes demeures Í  Monastir.

Une exposition entassée de lumière et de nostalgie, qu’on ne manquera pas de visiter en passant par le mythique village de Sidi Bou Saͯd et par la Galerie Saladin, en particulier.

B.L.