
Elles sont treize artistes plasticiennes qui exposent depuis le 13 et jusqu’au 30 août à la galerie d’art Essaadi, à Carthage Hannibal. Une exposition qui a démarré le jour de la Fête de la femme qui a coïncidé cette année avec le soixantième anniversaire de la promulgation du Code du Statut personnel. L’organisation de cette exposition est une idée originale de l’artiste et galeriste Mohamed Ali Essaadi, le maître des lieux.
Les exposantes y participent avec trois à quatre œuvres, toutes techniques confondues. Elles y rendent hommage à la femme à travers leur regard respectif. Et du premier abord, le visiteur découvre les travaux d’artistes pas trop médiatisées, donc peu connues et qui prennent part à des expositions de groupe. Mais il est deux d’entre elles qui appartiennent ou ont appartenu au monde des médias. Notre consoeur Neila Gharbi propose trois tableaux à l’acrylique sur toile où l’on perçoit la sensibilité, la douceur et la tendresse de femmes musiciennes sous le titre de « Mélodie 1 et 2 » et à traves le reflet de l’expression d’un visage de femme qui dégage des ondes de tristesse. Quant à Zakia Hadiji, elle nous offre à voir une création- installation en techniques mixtes pour exprimer une situation peu enviable, quand la femme se trouve entre deux feux, titre de l’œuvre elle-même.
Dans cette exposition, c’est un hymne que rendent treize artistes femmes à Eve pour exprimer sa présence effective au sein de la société et insister sur ses états d’âme à travers les expressions de son visage, loin d’une représentation anodine. Monjia Yahia, Salma Ben Salah, Hajer Ben Fadhel, Chahnaz Belhassen, Salima Azaiez, Nadia Sadfi, Neila Gharbi, Zakia Hadiji, Yamina Mathlouthi, Aicha Sfar, Hanen Ouenniche, Sonia Smaeil et Amna Jaidane se rencontrent dans un cadre merveilleux, celui de la galerie Essaadi, tout près des Thermes d’Antonin, pour célébrer à leur manière, la femme tunisienne. Une belle exposition qui mérite le détour.
B.L.