
Rêves et réalités
Le group’ expo qui se tient actuellement Í la galerie « Le Damier » Í Mutuelleville et jusqu’au 12 février rassemble huit femmes plasticiennes tunisiennes autour du maÍ®tre Sylvain Montéléone et sous le thème de l’«Art en huit. »
« Cet art en huit, comme le souligne Sylvain Montéléone, animateur de la galerie dans son mot de présentation de l’exposition, certes ne donne pas les émotions du grand huit, mais il existe pour mouvoir ou émouvoir, cette suite en huit si sweet qu’elle soit, en huis clos elle n’aurait pas eu lieu. » Les œuvres exposées ne portent pas de titre, laissant au visiteur l’occasion d’interpréter et de comprendre Í sa manière le contenu. Les plasticiennes sont dans leur majorité des habituées de la galerie bien que leurs styles et tendances diffèrent l’un de l’autre. Une rencontre o͹ l’on trouve « de tout », toutes expressions confondues. Une manière artistique de raconter le monde et les sensations de l’artiste plasticien.
La dizaine d’artistes exposants participent avec plus d’une œuvre. La diversité et l’expression libre déterminent leurs travaux. Si bien que Lilia Chaieb Mahjoub valse entre la peinture et la sculpture. Avec cette dernière, elle réalise des sculptures en petit format représentant des femmes aux corps volumineux. Elle leur donne le titre général d’ « Unité » en les classant du petit « a » au petit « e. » On réalise qu’elle est la seule Í avoir intitulé ces œuvres-lÍ . Quant Í Emna Bennerhouma, elle peint entre figuratif et abstrait avec la prédominance de la couleur blanche. Les dessins Í l’encre et en petit format de Fatma Sakka ne manquent pas de beauté. Car les traits sont tracés en courbes laissant apparaÍ®tre des visages de femmes.
Pour sa part, Jalila Magroun fait cÍ´toyer l’impressionnisme et le figuratif. Lila Ben Jabbès Chérif fait un exercice de style en mouvements o͹ le cheval y apparait. Quant Í Malek Essit, une artiste syrienne résidante en Tunisie, elle ne manque pas de crier sa colère face Í ce qui se passe dans son pays. Elle semble par ailleurs vouloir associer plusieurs couleurs Í ses œuvres qui représentent la ville. Monia Zaiem peint le portrait d’une femme. Un visage et un regard empreint de douceur. Pour Selma Chérif Dziri, c’est également la douceur féminine qui est mise en exergue Í travers des tableaux o͹ les couleurs grise et bleue se confondent.
La revisite de la Médina arabe est présente dans les œuvres de Sylvain Montéléone. Un bain de jouvence en mouvements, en couleurs et en lumières o͹ l’on remarque l’apparition d’une femme dénudée. Une exposition qui vaut le déplacement.
B.L.