Exposition « Carth’Art III » Í  la galerie « Aͯn » : Voyage entre passé et présent

Une belle exposition de groupe se tient jusqu’au 4 juin Í  la galerie « Aͯn » aux Jardins de SalammbÍ´ sous le thème de « Carth’Art III

Exposition « Carth’Art III » Í  la galerie « Aͯn » : Voyage entre passé et présent

Une belle exposition de groupe se tient jusqu’au 4 juin Í  la galerie « Aͯn » aux Jardins de SalammbÍ´ sous le thème de « Carth’Art III», étant donné qu’il s’agit de la troisième d’une série qui a démarré en 2014. Pas moins de huit artistes-enseignants des Beaux Arts y participent.

Et comme son nom l’indique, cette exposition évoque la civilisation Carthaginoise par le biais de l’art, ou l’art dans la cité de Carthage. La vision artistique de la civilisation punique et phénicienne du temps de la gloire de Carthage, est savamment présentée, allant même jusqu’Í  relier un passé bien lointain, Í  notre présent avec ses paradoxes et ses surprises. Yosser Halloul, Í  l’acrylique sur toile, rend hommage Í  la femme carthaginoise et Í  travers elle, Í  la femme tunisienne d’aujourd’hui. Elle peint Í  partir de stèles et de mosaͯques célèbres, en insistant sur les détails de l’habillement de la femme punique, dont nous retrouvons aujourd’hui des traces. Quant Í  Hayfa Thabet, elle peint aussi Í  l’acrylique sur toile le mouvement d’une foule punique ou tout simplement des Tanit enchanteresses. Une variation sur un thème très riche en mouvements et symboles.

La céramiste Rim Ben Cheikh continue de rendre hommage Í  la déesse Tanit Í  travers quatre petits tableaux qui forment un ensemble de bas reliefs qui chante le printemps des Tanit. De son cÍ´té, Lilia Halloul peint elle aussi Í  l’acrylique sur toile en reprenant des images célèbres de la déesse Ashtart, mais aussi de l’incontournable Hannibal, le guerrier carthaginois qui fait aujourd’hui l’actualité sous nos cieux. Son célèbre buste ramené de Rome est exposé au Musée du Bardo. Il retournera d’ailleurs dans la capitale italienne Í  la fin du mois de juin. Pour sa part, Imen Lamami invente Í  partir du signe de Tanit des luminaires avec cuivre pour créer des ambiances animées en couleur blanche, jaune et rouge. Chams Mechri, de son cÍ´té, et avec l’acier époxy et l’aluminium crée une installation illuminée avec des boules d’amour et de paix.

Il s’y réfère  aux procédés anciens par lesquels les carthaginois faisaient face Í  leur ennemis en leur envoyant ce genre de boules. Pour sa part, Youssef Assoudi et en technique mixte, effectue des travaux de recherche Í  partir des images et des formes qui représentent la civilisation carthaginoise. Enfin, Linda Bouzgarrou présente aussi une installation photographique o͹ les photos se prolongent en boules de neige. Elles font allusion aux naufragés libyques qui rappellent les rescapés aujourd’hui des immigrés clandestins vers l’Italie. Une exposition qui mérite le déplacement et qui nous présente une vision contemporaine de l’histoire de Carthage.

B.L.