
Fermé ou caché ?
Le plasticien tuniso-italien Michel Giliberti expose actuellement ses récents tableaux et jusqu’au 18 mai au Café Journal, Í Gammarth. Sous le titre de : « Closed », cette nouvelle exposition nous donne Í réfléchir sur le sens des yeux parfois cachés.
Dans une ambiance amicale et joyeuse, les retrouvailles étaient heureuses entre le plasticien et ses amis venus, ce soir-lÍ découvrir les nouveaux travaux de cet artiste plasticien. Un vernissage détendu o͹ l’on remarquait la présence de beaucoup de plasticiens autour d’un thé et de larges sourires. Les photos-souvenirs n’y avaient pas manqué. Ce lieu public, qu’est le Café Journal, est dédié aux arts plastiques et rapproche au mieux cet art du grand public, même chez les gens de passage.
Ces derniers ne sont pas sans nous surprendre, car, Í l’opposé des autres travaux de cet artiste, les œuvres actuelles invitent encore plus Í la réflexion et Í la méditation. Giliberti, en restant fidèle Í la représentation de sujets masculins dans leurs moments de rêve, de détente ou de questionnement, effectue des recherches au niveau des ombres, tout d’abord, qui viennent ajouter encore plus de vie et de mouvement aux situations racontées et décrites. Les yeux ne sont pas clos. Ils sont simplement cachés des regards des autres. Une véritable bataille livrée par les personnages. Michel Giliberti reste fidèle également Í une peinture pas du tout choquante, mais toujours aussi proche que possible de la réalité.
Faut-il rappeler que le portrait demeure, jusque-lÍ , le sujet de prédilection chez ce peintre. Et Í travers ces portraits, que nous regardons et qui semblent nous regarder également, un message d’amitié est lancé. Un dialogue entre l’œuvre et son spectateur s’annonce. Car on ne reste pas indifférent Í la force des expressions des visages et des regards. Plusieurs tableaux portent le titre de « Closed », d’o͹ l’intitulé de l’exposition. Quant aux autres œuvres, elles s’inscrivent, comme précédemment dit, dans une démarche de recherche plastique qui met en évidence aussi bien la beauté que la laideur, mais aussi la plasticité du corps aux prises avec les tentations et dans ses désirs de liberté infinie.
Les titres des œuvres n’expriment pas totalement le sens de la création artistique que nous avons devant les yeux. C’est peut-être l’occasion d’aller au-delÍ du titre, vers d’autres
suggestions. Une exposition qui rassemble pas moins de dix-sept oeuvres
L.K