Exposition « Dé-génération » Í  la Galerie Gorgi

Une fort belle exposition d’art contemporain intitulée : « Dé-génération » regroupe onze plasticiens tunisiens Í  la galerie Gorgi, Í  Sid

Exposition « Dé-génération » Í  la Galerie Gorgi

Révolte et création

Une fort belle exposition d’art contemporain intitulée : « Dé-génération » regroupe onze plasticiens tunisiens Í  la galerie Gorgi, Í  Sidi Bou Saͯd. Ce rendez-vous a lieu jusqu’au 19 février prochain.
Avec un titre accrocheur, c’est Í  un jeu de mots et des variations sur plusieurs thèmes que nous sommes déjÍ  conviés. La dégénération est tout d’abord l’état de ce qui est altéré,détérioré et modifié en s’aggravant. Le groupe pictural a donc choisi de le modifier en fonction du nouveau sens qu’il pourrait donner. Le son ainsi obtenu renvoie Í  la coexistence de plusieurs générations dans cette exposition. Mais les œuvres en techniques mixtes, en installations et en sculptures sont le résultat de travaux de recherches et de création. L’art contemporain y crie sa présnce. 

Mieux encore, il y’a une entité dans cette exposition de groupe o͹ chacun des artistes plasticiens et parmi lesquels plusieurs sont forts connus, de part leur talent, comme : Meriem Boderbala, Omar Bey et Rym Karoui, raconte Í  sa mnière sa vision du monde et de la vie. Cette entité est celle de l’omniprésence de la recherche et de l’imagination, voire de la création. En parcourant les dédales de la galerie, les œuvres semblent chÍ´quantes et exagérées. Mais elles fixent la réalité avec ses aberrations. L’art n’est-ilpas l’expression de la dénonciation ? Le feed-back a lieu,car les clins d’œil fusent.

Malek Gnaoui reste attaché au patrimoine et aux fêtes religieuses. Il vient raconter la fête du sacrifice avec une installation o͹ le mouton est en filigrane et en noir et blanc. Rym Karoui représente, par techniques mixtes interposées « la chose », mais laquelle ? L’onirisme est-il, ici, l’expression d’une révolte et un cri contre la tyrannie ? Quant Í  Intissar Belaid, une jeune plasticienne, elle s’éclate sur le « Gorguef » comme pour joindre le passé, au présent et Í  l’avenir. 

Elle y brode ses créations en formes en dessins et en bas-reliefs. Ymen Berhouma,de son cÍ´té, reprend Í  sa guise l’œuvre célèbre de Courbet : « L’origine du monde » pour saluer Eve et l’amour. Une exposition qui nous sort des sentiers battus de la création artistique et qui nous fait découvrir,ou redécouvrir le talent d’un groupe de nos plasticiens. A visiter.

B.L.