Exposition « Golgotha » d’Aͯcha Snoussi Í  la galerie Gorgi

L’exposition de l’artiste plasticienne Aͯcha Snoussi, qui se tient actuellement Í  la galerie Gorgi, Í  Sidi Bou Saͯd jusqu’au 26 octo

Exposition « Golgotha » d’Aͯcha Snoussi Í  la galerie Gorgi

Une expérience inédite

L’exposition de l’artiste plasticienne Aͯcha Snoussi, qui se tient actuellement Í  la galerie Gorgi, Í  Sidi Bou Saͯd jusqu’au 26 octobre prochain, n’est pas seulement originale. Elle surprend, dérange et… plait !

« Golgotha » est une invitation Í  la fois réelle et imaginaire pour effectuer un voyage virtuel en compagnie de personnages imaginés et croqués Í  l’encre sur toile et sur papier. Le calvaire des multiples interventions chirurgicales qu’ils subissent et qu’imagine l’artiste sont ainsi mises Í  nue. L’être humain est ainsi disséqué, greffé, purifié, débarrassé des corps nuisibles qui envahissaient son organisme. 

Mais Aͯcha Snoussi ne reprend pas uniquement la chirurgie conventionnelle dans ses dessins. Elle dépasse les niveaux de l’entendement et atteints ceux qui modifient, par exemple et spirituellement l’homme. Elle réalise des greffes de culte, dissèque les états d’ame, extrait les gênes défaillants, dissolue les humeurs, transmute les chairs. Bref, elle réalise l’irréalisable, mais dans les normes d’un vrai laboratoire de chirurgie, avec température appropriée, ajoutée Í  toutes les précautions Í  prendre. 

Un vrai challenge artistique et médical, voire chirurgical. Sommes-nous dans un conte de science-fiction ? Tout semble nous le faire croire. Le Golgotha, ou le calvaire est bien devant nos yeux. L’expérience entreprise par cette artiste est unique et mérite l’attention. Elle se présente en trois phases avec le caldarium, le backroom et le frigidarium. Trois étapes o͹ l’on passe du chaud au froid et que seule l’artiste a su si bien décrire par le truchement de ses dessins qui paraÍ®traient choquants pour certains.

Son exposition est Í  voir absolument, d’autant plus qu’elle n’est pas sans rappeler de la nécessité de purifier et de soigner bien des esprits qui ne voient plus la vie Í  l’endroit. « Une chirurgie étique et éthique », comme le signale Moez Safta dans son petit mot de présentation de cette exposition.

B.L.