Exposition « Group Show Sculpture » Í  Ghaya Gallery, Í  Sidi Bou Saͯd Un univers impressionnant

Un groupe d’une douzaine d’artistes plasticiens arabes expose Í  Ghaya Gallery, Í  Sidi ou Saͯd, jusqu’au 30 avril. De petites merveilles

Exposition « Group Show Sculpture » Í  Ghaya Gallery, Í  Sidi Bou Saͯd Un univers impressionnant

Un groupe d’une douzaine d’artistes plasticiens arabes expose Í  Ghaya Gallery, Í  Sidi ou Saͯd, jusqu’au 30 avril. De petites merveilles en perspective.

Il s’agit de travaux de sculpture, mais aussi d’installations impressionnantes qui invitent Í  l’admiration, Í  la réflexion et Í  l’interprétation. Ces installations « interpellent nos sens et nous renvoient bien loin des dictats religieux en évoquant le concept de la chimère, de l’autoportrait et du bizarre, tout cela en trois dimensions », comme indiqué dans le texte de présentation de cette exposition. C’est aussi « exposer la sculpture et accepter « toute image projetant une ombre », comme également expliqué dans le même texte. L’exposition présente des sculptures qui sont considérées comme des dieux et adorés comme tels en Egypte, dans le monde syro-égyptien, dans la péninsule ibérique et en Iran dans la société arabe préislamique. Ces oeuvres sculpturales se détachent de la tradition islamique qui avait interdit plus tardivement toute forme de figuration.

Mais les principes religieux n’ont tout de même pas empêché la naissance d’autres formes d’expression plastique Í  l’instar de la calligraphie et de la peinture. Chacha Atallah, architecte et designer, propose une installation de chaÍ®nes en bois sous le titre de « 999 Game » qui s’entrecroisent feignant se détacher, mais formant une entité. Pour sa part, Haythem Zakaria présente des créations qui dégagent un souffle de spiritualité Í  travers des techniques visuelles qui sortent de l’ordinaire. Karim Ben Amor, architecte designer participe également Í  la même installation « 999… » Mourad Ben Brika, quant Í  lui, explore le corps nu dans l’univers d’intérieur Í  travers la sculpture sur marbre. Et avec Max Boufathal, né et vivant en France, nous sommes devant une exploration et une conception particulière de la sculpture.

En effet, un chien géant luisant or et Í  la tête en squelette retient l’attention par la monstruosité de la représentation. Et lÍ , l’œuvre artistique, ici sculpturale, dérange et renvoie Í  plusieurs interprétations et significations. Rym Karoui, pour sa part, continue de représenter des têtes Í  rêves entassées de spontanéité. Les formes et les mouvements se rencontrent sous des couleurs chaudes. Feryel Lakhdhar sculpte et peint une œuvre d’une femme assise dont les jambes se confondent au fauteuil. Un travail minutieux savamment enveloppé dans une boite en verre. De son cÍ´té, l‘artiste marocain Mehdi Melhaoui expose des sculptures sur mur qui pourraient représenter une carapace ou un dos humain. Enfin Noutayl crée des personnages imaginaires qui semblent regarder leurs visiteurs.

Une exposition impressionnante et belle qui vaut fortement le déplacement Í  Sidi Bou Saͯd o͹ Ghaya Gallery se trouve tout près de la gare du TGM.

B.L.