Exposition « Heads » Í  Hope Contemporary Gallery

C’est une intéressante exposition Í  trois qui se tient depuis le 21 septembre et jusqu’au 12 octobre Í  la Hope Contemporary Gallery Í  la

Exposition « Heads » Í  Hope Contemporary Gallery

Expressions multiples et surprenantes

C’est une intéressante exposition Í  trois qui se tient depuis le 21 septembre et jusqu’au 12 octobre Í  la Hope Contemporary Gallery Í  la Marsa sous l’intitulé de : « Heads. » Khélil Ben Abdallah, Yesmine Ben Khélil et Mehdi Bouanani y effectuent une démarche particulière pour évoquer le thème des têtes mais pour dresser des portraits et témoigner d’un vécu réel.

Le vernissage-cocktail de cette exposition était couru par les amis et parents des artistes, par  des plasticiens, des galeristes et des chevaliers de la plume. Les maÍ®tres de céans Yosr Ben Ammar et Paolo Perrelli accueillaient, tout sourire, leurs convives. Les trois artistes avaient manqué et étrangement au rendez-vous. Leurs œuvres venaient-elles parler d’elles-mêmes et des artistes aussi ? Le silence et le vacarme, la joie et la tristesse se dégageaient des œuvres de format assez grand, si bien que le nombre des tableaux ne dépasse pas les quinze œuvres. C’est une « transfiguration des portraits en « Heads », comme le fait remarquer Paolo Perrelli dans son texte de présentation de l’exposition. L’expression du soi et de l’avis de Paolo Perrelli, dans son ouverture vers l’extérieur et dans son dialogue avec l’autre, résument, en quelque sorte, le contenu de cette exposition. 

Cette dernière ne fait pas dans le conventionnel, car elle vient explorer de nouvelles pistes, voire de nouvelles expressions. L’art moderne est savamment exploité et la dérision n’est pas en reste. Car si l’art ne surprend pas, il ne peut avoir d’existence réelle. Utilisant des techniques mixtes sur toile et sur acrylique, les trois plasticiens jeunes et talentueux et qui ont déjÍ  fait leurs preuves ici, comme ailleurs, nous donnent Í  voir et Í  apprécier leurs toutes dernières créations. Mehdi Bouanani, tout comme Yesmine Ben Khélil choisissent le diptyque pour faire valoir leur propos et voir autrement les choses. Mais le plus surprenant réside dans le fait que tous les tableaux ne portent pas de titre.

Car les têtes et les visages sont bien lÍ , Í  nous regarder et vice-versa. De plus, les couleurs y sont éclatantes, même quand elles sont froides. Il est des visages, voire des têtes qui sont bien visibles. D’autres, par contre, existent et n’existent pas ! Sont-ils lÍ  confondus Í  la réalité, la leur et celle des autres ? L’interprétation reste libre selon l’angle sous lequel on explique ou on analyse le travail de l’artiste. L’exposition, qui vaut absolument le détour, nous fait partager des couleurs, certes, mais aussi du mouvement et des émotions.

B.L.