
L’anachronisme au gré des jours
Une très intéressante exposition de peintures de Khalda Chebbi se tient actuellement et jusqu’au 20 décembre à la galerie d’art et d’essai « Le Damier » à Mutuelleville sous l’intitulé de : « Khalda’s world » (Le monde de Khalda.)
D’emblée, le visiteur est fasciné par le travail de cette artiste dont on découvre l’œuvre, le style et le monde particulier. Cela pourrait ressembler à une peinture enfantine, voire naïve. Mais la palette de Khalda Chebbi va en fait plus loin avec l’utilisation du graphisme et une multitude de couleurs pour raconter des faits, des situations et surtout les sensations de la femme face à la considération parfois négative qu’elle reçoit généralement de l’homme. On pourrait comparer ses œuvres à des dessins qui caricaturent avec un humour des plus froids des vérités occultées. L’anachronisme sourit toujours dans des situations censées exprimer la joie et qui, en fait, crient le désamour et la tristesse.
C’est un hymne à la femme et au couple en général au gré des jours, à travers trente deux tableaux. Pourtant, cette plasticienne n’en est qu’à sa première exposition personnelle, ayant participé en mars dernier à une exposition collective organisée au siège de l’ONU, à New York. Touchons le bois ! La femme y crie son existence et sa présence. Le maître-plasticien et animateur de la galerie Le Damier » Sylvain Montéléone dit dans sa présentation de cette exposition : « Un voyage où la femme sage, sans âge, portrait sans rage à la fée du logis ou d’ailleurs, un ailleurs qui est d’ailleurs ici…de Lewis Carrol à Jostein Gaarder, il n’y a qu’un pas de chat…sans chat, qui nous emmène au pays des merveilles et dans le monde coloré de Khalda. »
Une exposition qu’il faut absolument courir voir à la galerie « Le Damier », à Mutuelleville.
B.L.