Exposition : La façade, comme œuvre d’art

Depuis le 10 et jusqu’au 30 septembre 2012, les passants, les automobilistes et les voyageurs du métro remarqueront la présence d’une installati

Exposition : La façade, comme œuvre d’art

Depuis le 10 et jusqu’au 30 septembre 2012, les passants, les automobilistes et les voyageurs du métro remarqueront la présence d’une installation murale, une réalisation artistique Í  la rue du Sénégal Í  Lafayette, Í  Tunis et plus précisément sur la façade de l’ancien local du Goethe Institut. Il s’agit, en fait, du travail de Mariem Hidri et Souleima Ghanney, deux étudiantes de l’Ecole Supérieure des Sciences et Technologie du Design. Ce travail s’inscrit dans le cadre du projet « Façade…s » initié par le Goethe Institut de Tunis, en collaboration avec le Centre National d’Art Vivant du Belvédère. Ce projet offre aux artistes tunisiens la possibilité de s’approprier l’espace public. Pour cela, d’autres œuvres, ayant été retenues, seront exposées durant chaque mois, offrant la possibilité aux jeunes créateurs artistiques tunisiens de faire valoir leur talent et leur créativité. Et le plus intéressant dans ces réalisations, c’est qu’elles offrent Í  voir toute leur beauté le soir tombé, en s’illuminant, donnant vie Í  un espace, Í  un lieu et offrant ainsi au passant- visiteur non seulement d’y jeter un regard, mais d’engager, plutÍ´t une réflexion sur le contenu d’un tel travail. L’interprétation n’est pas Í  exclure ; elle est nécessaire, en ces temps incertains o͹ l’art moderne rencontre les pires difficultés pour s’affirmer en ses propres lieux et autres espaces publics, plus particulièrement. Mariem Hidri et Souleima Ghanney ont déclaré le soir de l’ « allumage » de leur installation commune, que cette dernière représente un arbre, (l’arbre de vie ?) et une ascension de ses ramures. La perception de chacun y sera certainement différente, étant donné le niveau d’interprétation de chacun ; car ça représenterait la situation du pays après la révolution, Í  partir de l’arbre et son aspect formel et symbolique. Elles ont ajouté que cette œuvre a été conçue en dentelle et en tubes néon. La dentelle subit-elle, en effet, ont-elles précisé, les changements climatiques ? « L’arbre, longtemps symbole de la force, de la vie et de ses origines Í  travers son évolution morphologique et ses composantes naturelles vitales, est fortement lié Í  la culture. Offrant Í  l’homme le fruit qui lui permet de s’élever de la terre vers le ciel. » Ce travail, quoique modeste, invite Í  la réflexion et au questionnement. Un premier pas dans une autre conception de l’art dans la ville, une ville comme lieu d’exposition et qui ne sera qu’enrichie par les installations artistiques, murales, ici. Ces dernières permettent d’ouvrir de nouvelles perspectives et d’embellir la ville-capitale.

B.L.