
La plasticienne autodidacte Samira Khalfi expose sous le thème des « Optimistes » Í la galerie Yahia, au troisième niveau du Palmarium, pas moins de 78 tableaux en petits formats. Son exposition est visible jusqu’au 31 janvier.
En technique mixte, la peinture de Samira Khalfi oscille entre le figuratif et l’abstrait et rappelle du support de l’aquarelle. Ses tableaux racontent la vie tout simplement o͹ elle évoque la femme avec la dame dans la prairie ou la danseuse au balai. Elle peint également et choisissant toujours des couleurs froides le triomphe de la nature. Elle s’attache aussi aux souks, Í Djerba, Í Sidi Bou Saͯd, Í la Houma Arbi, les lieux incontournables pour lesquels « craquent » les plasticiens. L’artiste use d’un trait calme et doux. Elle tient Í ce que ses personnages demeurent des ombres et semble adopter un style recherché pour exprimer l’optimisme dans toute sa splendeur. Et même s’il s’agit de tableaux sans titres ou qui s’intitulent « Secret », la fête y est annoncée. La danse le prouve avec les les fleurs et les groupes de gens.
L’espoir demeure malgré tout et la lumière est omniprésente. C’est une ville en tourbillon que la jeune artiste représente également. Sur un autre tableau, elle rend hommage Í l’Irak, qu’elle a visité récemment. Dans le tumulte d’un quotidien brumeux, ici et lÍ , Samira Khalfi nous surprend en quelque sorte par son optimisme exagéré. Car un artiste se doit d’exprimer les maux de sa société, pour être témoin de son temps. La plasticienne garde pourtant l’espoir en attendant des lendemains meilleurs. C’est s façon Í elle de voir le monde. Une exposition qui mérite le détour du cÍ´té du Palmarium pour joindre l’utile Í l’agréable.
B.L.