Exposition « Let me be your hero » Í  Ghaya Gallery Í  Sidi Bou Saͯd

Sous le titre de « Let me be your hero », qu’on traduirait par (Laisse-moi être ton héros), se tient Í  Ghaya Gallery, Í  Sidi Bou Saͯd e

Exposition « Let me be your hero » Í  Ghaya Gallery Í  Sidi Bou Saͯd

Les multiples interprétations du héros

Sous le titre de « Let me be your hero », qu’on traduirait par (Laisse-moi être ton héros), se tient Í  Ghaya Gallery, Í  Sidi Bou Saͯd et jusqu’au 28 février une exposition de groupe sous le thème du collage.  Ce dernier y est revisité en collages contemporains par douze artistes plasticiens tunisiens et internationaux.

Leurs travaux ne manquent pas de créativité, de recherche, ni de surprise. Ymen Berhouma, une artiste autodidacte qui travaille essentiellement sur le support du collage propose des tableaux comme le « Suicide social » sous l’emblème de « Silence !...ça tourne. » Elle raconte en collage sur papier les aberrations d’une société proscrite. Meriem Bouderbala, de son cÍ´té, réalise une étude sur « Karakuz » le personnage oriental populaire et légendaire. Sur fond blanc, le travail de cette artiste est réalisé en technique mixte pour appeler Í  la vie, tout en provoquant le rire. D’autre part, Jorge Chamorro, artiste espagnol, applique d’autres photos de fleurs coupées sur celles de visages silencieux. Quant Í  Ashkan Honarvar, un artiste iranien vivant au Norvège, il choisit le thème de l’uniforme pour différencier, par exemple, entre les uniformes d’un meurtrier et d’un soldat pour évoquer la vanité et la cruauté des uns et des autres. 

Les travaux de Taher Jaoui sont réalisés sur des photos de films en noir et blanc comme pour augmenter un instant d’une fiction. Un beau jonglage et de nouvelles histoires, en quelque sorte. Rym Karoui salue le personnage, voire le leader Habib Bourguiba par techniques mixtes interposées. Il demeure pour elle un exemple parfait de celui qui a fait de la Tunisie un miracle. Toma-L. Offre Í  voir un héros en kraft blanc pour exprimer l’action. Feryel Lakhdar rend hommage aux femmes malchanceuses, mais qui avaient pu s’affirmer et recueillir l’admiration comme chez la chanteuse Susan Boyle. Pour sa part, Alexey Luka et avec l’usage du collage sur papier, exprime des situations. Max-O- Matic est colleur de papiers et de pixels. Il raconte les tiraillements intérieurs Í  travers les corps et les visages.

Mourad Salem avec d’autres collages sur papier, tout en alliant le geste surréaliste, Í  une esthétique néobaroque. Enfin, Zinga s’intéresse  l’homme et Í  la nature. Il fait atteindre par le biais du collage des apparences monstrueuses Í  ses personnages. Une allégorie des double-faces. Une exposition d’un haut niveau artistique qu’il ne faut point rater de voir. 
  
B.L.