Visages masqués, visages Í découvert : le dialogue insolite
La nouvelle exposition qu’accueille la Hope Contemporary Gallery Í la Marsa depuis le 19 octobre et jusqu’au 30 novembre est placée sous le thème du masque. Et c’est sous l’intitulé en anglais de « Mask opening », expression plus tendance, que neuf artistes s’y retrouvent pour exprimer leur vision artistique et parfois onirique du masque.
Ils s’appellent Ibrahim Maatous, Paolo Perrelli, Rania Werda, Meriem Bouderbala, Najah Zarbout, Wissem El Abed, Héla Ammar, Hela Lamine et Oussama Troudi. Leurs styles et visions des êtres et des choses, aussi différents soient-ils, se rencontrent Í l’occasion de ce rendez-vous pictural.
Le masque est présent bel et bien crée et accroché sous ses formes les plus diverses sur les cimaises de la galerie et Í ses deux niveaux. Il devient une œuvre d’art d’une rare beauté et cÍ´toie les tableaux comme pour leur ajouter un brin d’étrangeté. La majorité des œuvres sont réalisées en technique mixte sur toile, sur bois et sur papier, mais aussi en dessin sur papier, en photo et en sculpture. Une composition qui fait éclater le talent des artistes confirmés qui y prennent part.
Le visage en lui-même est parfois une expression masquée. Sommes-nous face au masque ou Í la recherche de ce qui se cache derrière ? Autant de questions que suscite cette mise Í vue collective qui ne laisse pas indifférent épousant son temps et l’art contemporain en général. Le style design semble s’affirmer dans le choix artistique des auteurs plasticiens. Si bien que les meubles exposés, pièces uniques forment une osmose avec la variation sur le thème du masque.
Le Mask opening ouvre sur de nouvelles interprétations et les œuvres invitent Í la méditation et Í l’ironie, parfois. Par ricochets, la réflexion de l’artiste filtre, sa représentation en dit long sur sa position, son interprétation de la force du regard, des visages en général de gens qui l’entourent ou qui existent ailleurs. Une exposition Í visiter absolument pour réfléchir Í propos du masque et que portent parfois des gens qui nous veulent du bien, ou au contraire…
B.L.