
Un travail méticuleux et unique.
Ce sont les résultats de travaux sur papier qui constituent l’ensemble des œuvres de l’artiste plasticienne d’origine chilienne Catalina Winburn exposées jusqu’au 31 juillet à Selma Feriani Gallery, à Sidi Bou Saïd. Une exposition d’une saisissante beauté.
On découvre à travers une quinzaine d’œuvres le travail méticuleux et unique de cette artiste qui construit ses œuvres à partir de photos de pièces archéologiques ayant effectué des déplacements à travers le monde pour être exposées. Catalina Swinburn ne construit pas seulement les récits de ces déplacements. Les photos de ces pièces sont-elles alors réinventées par l’artiste pour prendre d’autres formes ? Elles ont été pliées et tissées ensemble. Une reconstruction au sein du langage de l’art contemporain là où la création artistique n’a pas de limites avec une liberté absolue de création et de créativité. Un travail d’atelier qui engage plusieurs personnes.
Chacune des œuvres possède une signification métaphorique. Les fissures et les traces expriment la résistance avec, par exemple, une photo imprimée sur un bloc de marbre. D’un autre côté, des robes en papier et en tailles réelles ou irréelles naissent de ces travaux de reconstruction. Le passé est-il conjugué alors au présent et même au futur à travers la manipulation délicate et joyeuse du papier tissé ? Les vidéos qui font partie également de l’exposition, montrent au mieux le processus du travail de composition et de décomposition de la matière. Les récits des déplacements sont ceux de l’errance à travers plusieurs pays de la planète. Une exposition qui donne à réfléchir sur la valeur et la signification des œuvres archéologiques.
Elle propose une autre manière de raconter le monde. Un travail à découvrir, à voir et à déguster.
B.L.