
L’Institut français de Tunisie inaugure la rentrée 2016 par l’organisation depuis le 16 septembre et jusqu’au 15 octobre d’une exposition interactive de l’artiste Thomas Labarthe (alias Toma-L), fruit d’une collaboration avec le Centre national de céramique d’art de Sidi Kacem Jelizi. Une autre manière de concevoir la céramique d’art.
Cette exposition présente une grande fresque constituée d’une multitude de carreaux de céramique peints qu’on peut voir globalement des deux côtés, mais aussi en manipulant chacun des carreaux pour les voir en recto et en verso. Les organisateurs ont même prévu une longue baguette pour que le visiteur puisse tourner les carreaux situés en haut de l’œuvre. Un bel exercice artistique et alternatif pour chacun des visiteurs qui découvriront d’un côté, les dessins en noir en recto et de l’autre, en verso, d’autres dessins en couleur. Ou quand l’art contemporain devient interactif et donne une recomposition à l’infini de l’œuvre d’art. Une « version » en vidéo, si on veut l’appeler ainsi, est proposée également. Le public est également sollicité pour y participer.
Ainsi, il pourra redécouvrir le travail de Toma-L en plaçant sa main ou ses doigts sur le champ des rayons électroniques pour voir et découvrir sur l’écran vidéo et sur un rythme soutenu le « ballet » des images en lumières, en couleurs et en musique. Quant à la troisième phase de l’exposition qui s’avère répétitive, non pas dans un sens péjoratif, mais dans celui de visions et de conceptions multiples d’une œuvre d’art qui allie l’art ancien, à celui moderne, deux petits écrans y sont installés. Ils représentent les deux faces de la fresque en question. Le public y participe par touches interposées pour effectuer un petit voyage à l’infini en compagnie des petits carreaux. Un voyage interactif pour une découverte d’une œuvre originale, sinon unique, celle de l’artiste plasticien français Toma-L.
Ce dernier a pu concrétiser son projet grâce à la collaboration fructueuse du Centre national de céramique d’art dirigé de main de maître par Mohamed Hachicha qui, lui aussi, crée dans la céramique d’art. Une exposition qu’il ne faut point rater de voir.
B.L.