
Entre pinceau et couteau, le plasticien français d’origine polonaise René Robakowski nous donne Í découvrir ses nouveaux travaux Í la galerie Saladin, Í Sidi Bou Saͯd, depuis le 15 et jusqu’au 30 juin 2012.
Cet « héritier de l’impressionnisme et de l’orientalisme », comme l’explique si bien le critique d’art, Si Mustapha Chelbi, a le goÍ»t de la perfection. Les tableaux représentent des personnages et des paysages de France, mais surtout de Tunisie, lÍ o͹ cet artiste plasticien autodidacte a mieux trouvé son inspiration par ses multiples visites dans notre pays. Et qu’elles soient en moyen, grand, ou petit format, les œuvres chantent la douceur et le silence, le calme et la volupté, la lumière et le mouvement. Du nord au sud, la Tunisie semble nous cligner de l’œil. René Robakowski saisit l’instant présent, lÍ o͹ le temps s’est comme arrêté. Des visages, des monuments, des espaces verts naturels, tout est pris Í bras-le corps. L’attachement Í la vie quotidienne, ici, comme ailleurs, Í la beauté qui s’en dégage, habitent cet artiste amoureux de la Tunisie. Un véritable hommage Í nos belles contrées qui avaient déjÍ fasciné les Roubtzof, Klee et bien d’autres encore. En regardant les tableaux de Robakowski, on penserait Í Matisse, Í Delacroix… Mais Robakowski se retrouve encore mieux dans le détail, dans des traits magiques avec « délicatesse et rafinnement. » De lÍ , il réussit Í transposer, sinon Í écrire l’émotion pour établir une conversation avec le visiteur.
L’expo vaut absolument le détour, d’autant plus qu’elle a lieu dans des conditions presque impossibles. Le directeur de la galerie Saladin, encore alité, Í cause d’un facheux accident de la circulation, o͹ il a échappé miraculeusement Í la mort, il y’a plus d’un mois, a tenu Í organiser cette exposition, contre vents et marées, aidé par ses proches et amis fidèles.
B.L.