C’est une belle exposition de découverte du travail et du talent de Ben Marzouk, un artiste plasticien tuniso-brésilien qui a lieu jusqu’au 18 aoÍ»t Í la galerie Saladin, Í Sidi Bou Said. Ce peintre vit en effet et depuis des dizaines d’années au Brésil.
Les œuvres qu’il expose nous donnent un aperçu de la teneur de son travail et de son inspiration par le cubisme. Un univers particulier o͹ il garde un attachement sans failles Í son pays d’origine. Fort connu aux contrées de la Samba et du football, Ben Marzouk y a amené avec lui la Tunisie, ses couleurs et ses beautés magiques et enivrantes. Mieux encore, la révolution tunisienne n’aura pas laissé notre artiste dans l’indifférence, car elle lui a inspiré de la raconter Í travers plusieurs œuvres. La victoire du peuple sur la tyrannie y est visible. Mieux encore, des parties d’échecs sont dépeintes avec un « Game over » et un « Echec et mat » édifiants. Une bataille perdue par les dictateurs d’hier et d’aujourd’hui. D’un autre cÍ´té, les couleurs que choisit Ben Marzouk rappellent aussi bien le Brésil que la Tunisie.
Installé depuis 1975 au Brésil, Ben Marzouk a exposé un peu partout Í travers le monde et en Tunisie. Il y revient cette année o͹ le festival international des arts plastiques de Maharès lui rend hommage. Il est né en effet dans cette ville du gouvernorat de Sfax et a participé Í plusieurs reprises Í ce festival. La présence des mouettes dans ses tableaux en peinture Í l’huile dénote de son attachement Í ses oiseaux de mer qui lui rappellent Maharès, sa ville natale. Les couleurs chatoyantes rappellent, faut-il le répéter celles du Brésil, mais aussi celles de la Tunisie. Le rapprochement n’est pas Í exclure quand il s’agit de raconter des sensations et des souvenirs, des états d’ame et du vague-Í l’ame. Une fort belle exposition Í visiter au plus vite.
B.L.