Exposition de Fethi Rebaͯ ͠ la Galerie Saladin

Une fort belle exposition intitulée : « La femme tunisienne et le Jazz », se tient actuellement et jusqu’au 14 mars 2012 Í  la Galerie Saladin,

Exposition de Fethi Rebaͯ ͠ la Galerie Saladin

La femme tunisienne danse le Jazz
Une fort belle exposition intitulée : « La femme tunisienne et le Jazz », se tient actuellement et jusqu’au 14 mars 2012 Í  la Galerie Saladin, Í  Sidi Bou Saͯd, dirigée par Ridha Souabni. Elle est l’œuvre de l’artiste plasticien tunisien résidant en France : Fethi Rebaͯ.

Le Jazz et la femme y sont le dénominateur commun, sinon le prétexte pour raconter la vie autrement, ou telle qu’imaginée par cet artiste aux multiples talents de dessinateur, de caricaturiste et de peintre. Toutes les œuvres mises Í  vue, sur les cimaises de la galerie, sont en acrylique, ce qui n’empêche pas le peintre d’utiliser des touches en bas relief, histoire de donner, peut-être, plus d’éclat Í  ses multiples œuvres. Le visiteur est invité, tout d’abord, Í  une randonnée jazzy, o͹ il croisera des formations de Jazz, lÍ  o͹ les artistes hommes n’ont que la musique Í  faire valoir. Leur visage importe peu, dans ce genre de situation. Les couleurs y sont vives, Í  l’instar de ces ambiances enivrantes et luxuriantes qu’offre cette musique Í  ses adeptes et autres amoureux. Aux rythmes du Jazz, la femme tunisienne, Í  laquelle le peintre dédie son expo, se montre dans toute sa beauté, comme surprise par l’artiste. Son corps dénudé, est-il un appat, ou un élément vivant de la nature ? Le cÍ´té femme de l’exposition, y semble détaché et en même temps attaché. Chacun y fera son choix du regard qu’il y portera sur cette rencontre insolite entre la femme, tunisienne, de surcroit et le Jazz, tout simplement. Excusez du peu ! Le « deux en un » qui s’affiche, contient-il des éléments qui se complètent ? La beauté y crie sa présence, avec des femmes aussi bien voilées, que dénudées. Ce contraste tient-il des limites de l’expression artistique et de la représentation dans l’art ? Ce dernier ne peut être conçu et permettre la création et la créativité chez tout artiste, plasticien, ici, sans liberté. La nudité, en-est-elle, alors, le symbole premier ? Fethi Rebaͯ compose et improvise, avec sa palette en liberté, comme chez un jazzman. La femme danse-t-elle sur les rythmes entraÍ®nants de cette musique universelle ? Elle est la douceur, comparable Í  celle de la musique.

Dans cette exposition, Fethi Rebaͯ n’omet pas de saluer l’ame de son défunt père, l’artiste caricaturiste et dessinateur de presse : Mahmoud Rebaͯ, parti en 1988. Ce dernier était l’un des plus grands caricaturistes en Tunisie dans les années soixante dix et quatre vingt du siècle dernier. Cette exposition, qui lui est également dédiée, vaut le détour.

B.L.