Exposition de Ghazoua Ziadé Riahi Í  la galerie de la Médina : Un bel hommage Í  la femme

A travers quarante quatre tableaux, tous formats confondus, l’artiste plasticienne Ghazoua Ziadé Riahi expose actuellement Í  la galerie de la M�

Exposition de Ghazoua Ziadé Riahi Í  la galerie de la Médina : Un bel hommage Í  la femme

Un bel hommage Í  la femme

A travers quarante quatre tableaux, tous formats confondus, l’artiste plasticienne Ghazoua Ziadé Riahi expose actuellement Í  la galerie de la Médina « Dar Bouderbela. » Ses œuvres occupent les cimaises des deux niveaux de cet espace pictural calme et accueillant. Elles  retiennent énormément l’attention par la présence massive des femmes.
Le retour de cette plasticienne dans cette galerie est donc remarquable. Les femmes représentées, de par leurs corps volumineux, ne sont pas sans rappeler des personnages de Fellini, ces femmes aux corps opulents. Mais, ici, Ghazoua Ziadé Riahi, plasticienne libanaise  qui vit et s’active sous nos cieux, ne se moque point de ces femmes, dans la mesure o͹ elle leur rend véritablement hommage. Elles ressurgissent, en effet, Í  travers l’évocation de souvenirs d’enfance, comme elle nous l’a déclaré. Mais dans toute cette évocation sincère et naͯve, dirait-on, une autre évocation, celle de la Tunisie d’aujourd’hui, apparait en filigrane.

 L’univers des femmes dans leur quotidien, o͹ les travaux et les retrouvailles y sont fortement narrés, permet également de s’arrêter sur la présence des femmes dans le quotidien de la Tunisie actuelle. Les arrêts sur image sont des clins d’œil qu’effectue l’artiste et nous permet de l’accompagner dans ses manières d’appréhender la réalité. Le message passe Í  travers des œuvres qu’on doit lire absolument Í  deux niveaux, au moins comme dans le tableau : « Chaussure de sport. » Les œuvres en miniature sont Í  déguster sans modération. L’amitié, le repos et la plénitude semblent être le dénominateur commun de ces œuvres quelque peu naͯves, mais qui restent dans un contexte de représentation du simple mais qui atteint le réfléchi. Il permet la méditation et le repos.

En quittant l’exposition, il nous reste en mémoire les scènes des « Deux amis Í  la retraite », du « Hammam », des « Jumelles » de « La danseuse » et bien d’autres tableaux, comme : « A  la recherche du bon fil. » Une exposition-découverte du travail de cette plasticienne libanaise et tunisienne de cœur. Une exposition qui mérite le détour. Elle se passe Í  la rue Dar El Jeld, Í  la Kasbah.

B.L.