
De la recherche, Í la contestation
L’artiste peintre algérien Hamza Bounoua tient actuellement et jusqu’au 13 janvier 2016 sa première exposition personnelle Í Ghaya Gallery, Í Sidi Bou Saͯd.
Ses œuvres sont réalisées avec une prédilection pour le grand format. « Elles font se cÍ´toyer plusieurs aplats de couleurs sur divers supports en bois, en papier, en plexiglas et en verre. » Et faut-il noter que « l’une des richesses de son travail réside dans la confrontation d’espaces obscurs et de percées lumineuses aux couleurs éclatantes qui provoquent autant d’effets visuels que de réflexions sur sa représentation de la lettre. » Dans sa peinture qui sort de l’ordinaire, ce sont des personnages énigmatiques qui nous accueillent et nous surprennent, en quelque sorte. Une belle surprise, Í n’en point douter. Les tableaux sont également en diptyques, et en triptyques, en couleur changeante crescendo.
Ce sont des compositions qui renvoient essentiellement Í des attitudes et Í des situations pas du tout réconfortantes. Un chaos sclérosant et galopant o͹ l’on devine qu’il s’agit de femmes voilées et enveloppées. Hamza Bounoua nous convie Í une rencontre entre des personnages monstrueux, Í la limite. D’un autre cÍ´té, c’est le résultat d’une étude sur la représentation de la calligraphie arabe et Í répétition qu’il nous livre. S’agit-il d’une quête d’une paix oubliée ? Ou d’un attachement inconditionnel aux lettres et aux formes berbères et arabes ? C’est une évasion vers un contexte historique, plutÍ´t très proche de la réalité d’aujourd’hui. Les couleurs sont ocre, jaune, or et noir et les formes imaginées sont nouées et dénouées.
La lumière ne se cache point. Par moment, les œuvres nous rappellent la configuration des installations. Il est vrai que ce plasticien sort des sentiers battus de la création, suivant son intuition. Créatif Í souhait, il nous offre Í voir son travail insolite. Une exposition qu’il ne faut point rater de voir en cette fin d’année 2015 et Í l’orée de l’année 2016.
B.L.