Exposition de Shoof Í  Hope Contemporary Gallery

Sous l’intitulé « Khit » (Fil), l’artiste Shoof, alias Hosni Hertelli, expose son solo show Í  la Hope Contemporary Gallery, Í  la Marsa. S

Exposition de Shoof Í  Hope Contemporary Gallery

Faut-il suivre le « Khit » ?

Sous l’intitulé « Khit » (Fil), l’artiste Shoof, alias Hosni Hertelli, expose son solo show Í  la Hope Contemporary Gallery, Í  la Marsa. Ses travaux sont visibles jusqu’au 15 avril. Le vernissage de son exposition ce 15 mars a drainé un public des plus avertis. La quinzaine d’œuvres en technique mixte sur toile, ne portent pas de titres dans leur majorité.

Une manière de laisser libre court au visiteur d’interpréter Í  sa manière le contenu du travail. Ce dernier semble s’apparenter Í  la calligraphie arabe. Mais ici, c’est une calligraphie éclatée, revue et façonnée selon la liberté de création et de créativité qui habite cet artiste talentueux. Et dans son texte de présentation de cette exposition et du travail de cet artiste, Leila Souissi dit, en substance : « …il destructualise la lettre arabe, il la courbe et elle devient volute…Il transe, il sublime, il rejoint l’émotion du cercle parfait et répétitifs des danseurs soufis… »

Pour Shoof, « la lettre arabe est un prétexte pour construire », nous a-t-il déclaré. Et en revenant au titre même de son exposition, il nous fait rappeler que tout ne tient qu’Í  un fil, certes et que l’un des ses tableaux porte le titre de : « Hil essorra hatta el khit ma telkach ! » Une manière ironique de dire la vérité et d’exprimer son idée en toute liberté quand le résultat quelque peu négatif auquel on s’attendait s’avère inexistant ! « La liberté vient avec n’importe quel moyen utilisé », une citation de Malcolm X que notre interlocuteur nous fait rappeler.

Pour le moment, Shoof nous invite Í  méditer et Í  faire notre monde Í  nous, pareils Í  des artistes et en toute liberté. Il nous donne Í  voir et Í  apprécier un travail qui « pénètre l’œil et va droit Í  l’émotion »,  comme le dit si bien Leila Souissi et toujours dans sa présentation succincte de l’expo. Elle ajoute d’ailleurs qu’il est « des coulures qui ruissellent du haut de ses toiles qui ne sont que le chagrin de ceux qui ont égaré le meilleur d’eux-mêmes. » Une exposition Í  voir absolument o͹ la liberté de créer s’affiche pour nous en noir et blanc.

B.L.

Crédit photos : Nassim Belhadjali