
Une expression au-delÍ du commun
Le jeune artiste-photographe tunisien Slown expose actuellement et jusqu’au 29 aoÍ»t ses travaux de recherches photographiques Í l’Institut français de Tunisie sous le thème de « Ma tunisianité. » Une manière Í lui de chanter son amour pour la Tunisie.
Pour qui ne connait pas les recherches artistiques de Slown, cette exposition paraÍ®trait étrange et surprenante. Et pour qui connait le parcours de cet artiste qui demeure hors du commun dans sa vision et sa perception de ce qui se passe autour de lui, on est ravi de retrouver ses photos réalisées avec minutie et amour. Les clins d’œil n’y manquent pas et l’expression y est tendre et vive, Í la fois. Et pour rester avec l’œil, ce dernier représente l’un des sous-thèmes de l’exposition. A chaque tableau, car il s’agit bien ici d’une œuvre d’art savamment préparée et racontée, la surprise est présente et c’est ce qui fait la différence entre une photo toute simple et une autre réalisée tellle une séquence filmique. Qu’elles soient en noir et blanc ou en couleurs, les photos, tous formats confondus, sont le résultat d’une assimilation d’un savoir-faire et d’autres cultures que l’artiste adapte aux réalités tunisiennes.
Les contes ne manquent pas. Slown s’approprie ces derniers et d’autres légendes. Cela donne « Samra ya Samra », Í l’opposé de Blanche Neige o͹ il l’adopte dans une tunisianité postmoderne ancrée dans le cliché de la Tunisie éternelle. Avec « El Ayn », il imagine l’œil social « qui juge et oppresse les jeunes, car dans notre société, nous vivons pour le regard des autres », dit-il. Dans « Khanka », il mélange le sang, les médias et la vie quotidienne Í Tunis. Son exposition est un témoignage qu’il livre sur son temps. Pour cela, il excelle dans les recherches au niveau de l’image photographique o͹ le montage est de rigueur. Il en de même du thème de la femme tunisienne qui lutte et parfois en gauchiste militante pour que la Tunisie reste debout rt ne soit pas en proie aux esprits rétrogrades.
Une belle exposition qui vaut absolument le détour et faut-il le rappeler, il n’en reste que quelques jours.
B.L.