Le projet expérimental de l’artiste plasticienne tunisienne Héla Lamine « Still life, corps vivant » réalisé dans le cadre du Kulturlabor du Goethe Institut-Tunis, a été présenté au public le 4 juillet, Í 22 heures, au siège de l’Association « L’Art ’Rue », Í Dar Bach Hamba, dans la Médina de Tunis.
Un projet expérimental sur les aliments, ou comment voir autrement la nourriture de tous les jours. Les restes de nourriture, les déchets et leur devenir sont l’intérêt particulier porté par l’artiste Héla Lamine. Cette dernière explore, en effet, le « travail » avec l’aliment dans une perspective plastique. Elle réfléchit, en même temps sur le lien entre ses découvertes et les interprétations sociales qu’elle peut envisager. Ainsi, la décomposition des aliments et la pousse des champignons sont contrÍ´lées. Une association du Kulturlabor avec l’Institut Pasteur était nécessaire pour accéder aux laboratoires, afin d’être dans le vif du sujet et de bénéficier d’une expertise appropriée. La présentation de ce travail a été dévoilée Í travers la projection de photos des aliments après décomposition ou photographiés Í partir du microscope.
Le visiteur peut d’ailleurs observer in situ les résultats au microscope. Cela ressemble étrangement Í des travaux de gravure. D’autre part, quelques-unes des photos représentant les aliments dans leur nouvelle vie, figurent sur les cimaises de cet espace. Cela ressemble Í des photos prises dans l’espace avec la pleine lune ou la demi-lune. Comme quoi, la création artistique peut aboutir Í de bons résultats, Í l’issue de recherches scientifiques, comme dans les travaux réalisés par l’artiste plasticienne Héla Lamine. Elle a voulu aller plus loin et oser dans ses investigations, pour redonner vie Í des matières destinées plutÍ´t aux ordures. Peut-on alors revenir Í la citation de Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Et c’est cette transformation de la matière organique ou autre qui est mise en évidence Í travers ces travaux. A méditer.
B.L.