
Un hymne Í la femme
La nouvelle exposition du plasticien tunisien Ahmed Souabni, inaugurée samedi dernier Í la galerie Saladin, Í Sidi Bou Saͯd, était très courue par les amateurs d’arts plastiques et les amis du peintre o͹ l’on comptait plusieurs de ses pairs.
Cet artiste marque un retour en pastel et en peinture Í l’huile avec une vingtaine d’œuvres réalisées entre 2012 et 2014, toutes saisissantes qu’elles sont de beauté et de recherche plastique. Pour les initiés, cet artiste peintre privilégie la représentation par de multiples taches qui donnent Í l’œuvre réalisée une autre dimension et offrent aux visiteurs la possibilité de voyager et de rêver Í outrance. Son travail est simple au départ, mais Ahmed Souabni prend du plaisir Í dépasser le réel en représentant des scènes quotidiennes, des portraits et des cavalcades. La passion, l’amour, la beauté et la maternité rythment le ton des œuvres exposées.
Par petites touches, mais aussi par taches épaisses, le plasticien se laisse prendre et emporter par le désir de recherche et d’invention, s’il le faut. Car, Í partir d’une scène, pourtant anodine, Ahmed Souabni esquisse des variétés de couleurs-lumière et s’en va exprimer parfois avec pudeur ses sensations et ses inspirations. La beauté féminine revient avec beaucoup de tendresse dans ses tableaux. Et sans que l’exposition porte un titre, on pourrait lui attribuer celui d’un hymne Í la femme et Í la Tunisie, en général. La lumière, mais aussi les mouvements, déterminent les travaux et les recherches de notre artiste peintre.
Il dépasse la simple représentation pour donner libre cours Í son imagination. Le résultat est un bouquet de couleurs et de lumières, de regards joyeux ou méditatifs que dégagent les personnages. Ahmed Souabni sait non seulement étonner, mais surprendre son spectateur. Il l’emporte dans des moments de réflexion et de partage, de rêve et de plaisir. Une exposition qui vaut absolument le détour.
B.L.