Exposition d’Ahmed Souabni Í  la galerie Saladin

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Exposition d’Ahmed Souabni Í  la galerie Saladin

Le magicien des couleurs

Le plasticien tunisien Ahmed Souabni est de retour Í  la galerie Saladin, Í  Sidi Bou Saͯd, o͹ il tient une exposition de peintures Í  l’huile jusqu’au 8 janvier 2016. Un régal pour les yeux.
A travers une vingtaine de tableaux de différents formats, Ahmed Souabni crée un univers serein et beau, lumineux et presque attractif. La sobriété de sa touche va de pair avec un désir de recherche Í  partir d’une peinture figurative. L’artiste-peintre se laisse emporter par son imagination Í  dépasser le regard simple et limité des êtres et des choses qui l’entourent et qui lui tiennent Í  cœur. Par taches, épaisses, s’il le faut, il construit ses œuvres qui paraissent inachevées pour certains visiteurs. Et dans ce sens, un tableau ne s’explique pas. Il touche et émeut, interpelle et surprend. L’expression artistique permet certes de raconter des situations et des états d’ame, mais également de voir autrement le monde. Ce monde-lÍ  est un printemps chez cet artiste.

Ce printemps est essentiellement représenté par la femme que l’artiste met en exergue dans des attitudes o͹ son regard est rêveur et calme. Cela est visible dans les tableaux intitulés « La luthiste », « La fille des vendanges » et « La gazette. » Le mouvement et la lumière sont omniprésents. A cette douceur enivrante s’ajoute, d’un autre cÍ´té, la témérité des chevaux et des cavaliers représentés sur plus d’une oeuvre. A cet effet, des titres comme « Cavalcades », « Galopades », « Crinières au vent » et « Le cavalier blanc », en témoignent. Les fleurs ne manquent pas Í  ce rendez-vous pictural auquel nous convie l’artiste plasticien Ahmed Souabni. Un ancien de l’Ecole des eaux Arts de Tunis qui a eu comme maÍ®tre le regretté Mahmoud Shili.

L’exposition d’Ahmed Souabni nous plonge dans une douce ambiance aux couleurs scintillantes. On s’arrête devant un tableau pour l’admirer. On y revient pour mieux le voir. L’atmosphère de cette exposition, qui ne porte pourtant pas de titre, subjugue. Il faut courir voir ce printemps pictural qui s’annonce en décembre.  

B.L.