Exposition-Hommage Í  Faouzi Chtioui Í  la Maison des Arts

A l’occasion du dixième anniversaire de la disparition subite du plasticien Faouzi Chtioui, la Maison des Arts du Belvédère organise jusqu’au 1

Exposition-Hommage Í  Faouzi Chtioui Í  la Maison des Arts

Un passant considérable…Et plus encore !

A l’occasion du dixième anniversaire de la disparition subite du plasticien Faouzi Chtioui, la Maison des Arts du Belvédère organise jusqu’au 19 janvier une grande exposition rétrospective de plusieurs œuvres de cet artiste hors-pair, parti Í  55 ans.

Cet hommage comprend une multitude d’œuvres acquises par l’Etat et d’autres de la collection de la famille de l’artiste. Il s’agit de tableaux de dessins, de peintures monochromes, avec des portraits qu’il nommait « modules », des créations Í  l’esprit ironique, de sculptures et de céramiques. Ces dernières représentent des séries de lions clownesques. Il suivait, de ce fait, une ligne expressionniste. Un vrai régal pour le visiteur pour découvrir ou redécouvrir une bonne partie du travail colossal de Faouzi Chtioui, l’enfant des Beaux Arts et du Centre national de la céramique d’art qu’il avait dirigé. Il restera « un clown éternel amoureux de la vie », comme le souligne son ami plasticien Mohamed Chelbi. « Il transgressait les lois du traditionnel », comme l’indique d’un autre cÍ´té le critique d’art Bady Ben Naceur, expression prêtée au grand Hatem El Mekki.

Mais Faouzi Chtioui était également « un homme amoureux », comme le souligne le céramiste Mohamed Hachicha. D’ailleurs, plusieurs des œuvres de Chtioui, exposées actuellement Í  la Maison des Arts portent ce titre et renvoient Í  l’homme éternellement  amoureux. De plus, Faouzi Chtioui était un touche-Í -tout, dans la mesure o͹ il s’exprimait par le truchement de plusieurs supports, techniques et genres. On retrouve dans son œuvre cette douce folie créatrice et cet envie d’échapper au conventionnel et au déjÍ  vu. Créatif et critique Í  souhait, il donnait libre court Í  son imagination pour raconter les aberrations qui l’entouraient et pour en rire aussi et surtout. Les séries de céramiques émergent du lot par leur cÍ´té provocateur, leur aspect surprenant et leur beauté, tout de même !

Faouzi Chtioui ne se cantonnait pas dans un genre particulier. Il s’exprimait librement, tout en restant bohême et lÍ  o͹ il avait envie de dire et de raconter. Une exposition qui vaut absolument le déplacement et qui occupe les deux niveaux de la Maison des Arts au Belvédère, Í  Tunis.

B.L.