Exposition nostalgique Í  Sidi Bou Saͯd : Si Tunis m’était conté

C’est sous le signe de la nostalgie d’un temps passé que se tient actuellement et jusqu’au 31 aoÍ»t Í  la galerie Hédi Turki, Í  Sidi Bo

Exposition nostalgique Í  Sidi Bou Saͯd : Si Tunis m’était conté

C’est sous le signe de la nostalgie d’un temps passé que se tient actuellement et jusqu’au 31 aoÍ»t Í  la galerie Hédi Turki, Í  Sidi Bou Saͯd, une belle et grande exposition de peinture Í  l’huile des plasticiens Mhamed et Ahmed Ressaissi. Un beau voyage dans le Tunis d’antan.

Dans cette exposition, nous plongeons en apnée dans les atmosphères révolues de la vie quotidienne Í  Tunis Í  travers les touches de la palette des deux artistes Mhamed Ressaissi et son fils Ahmed Ressaissi. Le premier persiste et signe depuis bien des années son amour profond et inconditionnel du Tunis d’un temps passé qu’il a vécu lui-même et dont il se souvient encore et toujours. Cela se traduit par des tableaux de formats différents au style se situant entre le naͯf et le figuratif o͹ les plus petits détails sont rapportés sans retouches, ni fioritures. Les scènes de la vie intra et extra-muros sont éclatantes et nous sont rapportées fidèlement. Mhamed Ressaissi occupe une grande place dans cette exposition avec pas moins de trente huit tableaux. Son évocation de scènes qui appartiennent aujourd’hui Í  l’Histoire, est touchante. 

Il s’agit, en effet, des cérémonies du troisième jour du mariage, du rituel lavage de la laine, de la préparation d’ « El Oula », des personnages du « Tahhar », de la « Hannana », mais aussi de lieux disparus comme « Dar El Maallema », du « Fahham » (le charbonnier), du vendeur de la fleur de « Bhaira », du « Belghaji », le fabricant de babouches qui, malheureusement, ne court plus les rues de nos jours. Il s’agit également du cortège de « Hallalou » annonçant la circoncision. Ce rituel existe encore aujourd’hui, mais en forme élaborée. Les cafés maures n’y sont pas en reste, comme le café des nattes Í  Sidi Bou Saͯd. L’ancienne place de Bab Souika nous est également ressuscitée avec la station de taxis BB. Il en est de même pour la fête du « R’boukh », du Stambali, de la Zaouia de Sidi El Halfaoui, o͹ l’on guérit de certaines maladies comme la jaunisse grace au « Kaouiène » avec une brÍ»lure bénigne. 

De son coté, Ahmed Ressaissi et Í  travers une dizaine de tableaux, raconte des lieux de la banlieue nord de Tunis, comme le café Sidi Chebaane, Í  Sidi Bou Saͯd, « Koubbet Lehoua », Í  Marsa-plage, l’ancien canal de la Goulette, transformé depuis plus de quarante cinq ans en chaussée et le mausolée de Lella Salha au port punique de Douar Chott, l‘actuelle Carthage Byrsa. Ce peintre s’intéresse Í  d’autres lieux situés Í  l’intérieur de la Tunisie, comme le port de Bizerte et le mausolée de Sidi Bou Makhlouf au Kef. Une exposition qui vaut absolument le déplacement pour revivre le Tunis d’hier avec ses ambiances spécifiques et vivantes.

B.L.