Festival De La Médina : Soirée de nostalgie Í  Dar Lasram

Le festival de la Médina a proposé le 7 juillet pour ses noctambules une soirée musicale tunisienne Í  Dar Lasram sous le signe de la nostalgie e

Festival De La Médina : Soirée de nostalgie Í  Dar Lasram

C’était le bon vieux temps

Le festival de la Médina a proposé le 7 juillet pour ses noctambules une soirée musicale tunisienne Í  Dar Lasram sous le signe de la nostalgie en compagnie des artistes : Soulef, Mohsen Raies, Mohamed Ahmed et Safoua.

Un public assez nombreux et tout age confondus, s’était retrouvé avec d’anciennes icÍ´nes de notre chanson des années cinquante, aux années quatre vingt. Belles retrouvailles, certes, pour les quinquagénaires, sexagénaires et septuagénaires. Et pour les plus jeunes, ils avaient eu une idée sur le répertoire de ces chanteurs et chanteuses qui avaient eu déjÍ  leurs heures de gloire et qu’on voit parfois sur les chaÍ®nes nationales de notre télévision. Ils étaient tous membres de la troupe de l’ancienne radio et télévision tunisienne qui étaient les seuls médias audiovisuels sur la place. En deux heures de spectacle, il était donc impossible d’entendre beaucoup de chansons de chacun de ces chanteurs. Ces derniers n’avaient pas tous interprété de leur répertoire, préférant chanter du « Charqui », histoire d’insister sur le volet « Tarabi. » Cela a trop éloigné la soirée de son thème initial.

Soulef a souffert le martyre Í  cause de la chaleur régnante et qui a failli lui faire interrompre son tour de chant. Gardant la forme, elle a reconnu qu’elle a vieilli, mais qu’elle restera toujours jeune grace Í  la présence du public. L’orchestre, formé de sept musiciens, était d’un bon niveau, ce qui a facilité la tache des artistes. Soulef, pour y revenir, a chanté quelques-uns de ses succès des années soixante dix et quatre vingt et d’autres chansons de Saliha. L’ambiance chauffait de plus en plus et Mohsen Raies allait suivre. Gardant et préservant son élégance des années soixante-dix du siècle dernier, il ouvrait avec « Gana el hawa » d’Abdelhalim Hafedh, non point qu’il voulait parler d’une autre nostalgie, mais pour la simple raison qu’il était ami avec le rossignol brun. Pour cela, il avait enregistré sur disque et avec l’accord de Halim, quelques-uns de ses succès fous de l’époque. Mohsen Raies a ensuite chanté quelques-unes de ses chansons célèbres.

Pour sa part, Mohamed Ahmed et avant de chanter la « Rouba hlaliya », « Ah mil inin » et d’autres parmi ses propres chansons, a proposé une de ses chansons dédiée au mois de Ramadan et des extraits du Malouf. Egal Í  lui-même avec une voix qui n’a pas perdu de sa force et de sa beauté, il a osé faire des « Mawals » comme pour insister Í  dire qu’il demeure un grand maÍ®tre de notre chanson tunisienne contemporaine, en plus d’être un excellent compositeur. Et pour clore cette soirée, Safoua a particulièrement chanté du Mohamed Jammoussi, qui lui avait inculqué l’art du chant et lui avait composé tant d’œuvres. Elle a également chanté des chansons orientales anciennes et célèbres de Chahrazède et de Faiza Ahmed. Une soirée réussie qui avait permis aux spectateurs du festival de la Médina de se rappeler du bon vieux temps de notre chanson.

B.L.