Nostalgie quand tu nous tiens !
La 33è édition du festival de la Médina, qui démarrera le 20 juin et se poursuivra jusqu’au 15 juillet, sera dédié aux femmes, mais aussi au « Tarab » et aux découvertes de nouveaux artistes talentueux.
Accompagnant les veillées ramadanesques, ce festival est devenu l’événement incontournable des habitants de la capitale. La programmation de cette année marque le retour d’artistes tunisiens qui s’y sont produits auparavant. Gageons que ces revenants auront Í proposer des nouveautés. Il s’agit des chanteuses Nabiha Karaouli, Najet Attia, qui clÍ´turera le festival, Monia Béjaoui, qui s’est éclipsée depuis des années déjÍ et qui refera surface avec Afifa Aouini, de Leila Hjaiej et du chanteur Sofiène Safta. Le « Tarab », d’autre part, sera présent avec notamment la troupe qui en porte le nom. Cette dernière qui est formée d’étudiants tunisiens et arabes résidant en France, assurera l’ouverture de ce festival. Jusque-lÍ , on ne dit que du bien de cet ensemble. D’ailleurs, Zoubeir Lasram, le président du festival, en en a dit au cours de la conférence de presse tenue récemment au Palais Kheireddine pour la présentation du programme de cette manifestation annuelle.
Et pour l’anecdote, les jardins de ce lieu prestigieux ne sont pas encore opérationnels, vu qu’ils ont été squattés au lendemain de la révolution tunisienne par des familles sans abri, Í priori. Les autorités compétentes ne sont pas encore arrivées Í régler ce problème qui perdure. Le bonheur des uns, fait le malheur des autres. Toutefois, le festival de la Médina retrouvera pour la majorité de ses spectacles des espaces culturels dans la Médina de Tunis, en plus du Théatre de la ville de Tunis o͹ pas moins de neufs spectacles s’y dérouleront. Pour les autres, ils auront lieu Í la Medersa de Bir Lahjar, Í la Medersa Slimania, Í Dar Lasram, Í la Medersa Achouria et au Club culturel Tahar Haddad. La nostalgie s’y invite également dans ce festival, dans la mesure o͹ des participations tunisiennes le prouvent.
Il s’agit de la soirée avec les chanteurs d‘antan : Mohamed Ahmed, Soulef, Safoua et Mohsen Raies. Des ténors de la belle époque des années cinquante, soixante et soixante dix du siècle dernier. De plus, une « soirée d’antan », comme l’indique son titre est au programme. Il s’agit du groupe de musiciennes et autres chanteuses dirigées par l’artiste multidisciplinaire Jouda Najeh, ancienne membre des « Azifet. » Idem pour l’ensemble de la « Mémoire de la Médina », composé également de femmes. Autre spectacle dans le même genre, celui de la troupe de Khémais Hanafi, l’homonyme d’un célèbre chanteur tunisien disparu qui était membre de la Rachidia et qui a composé des chansons Í succès. Cette troupe revient sur des voix immortelles de la chanson tunisienne. Et pour les spectacles étrangers ?
A part le fait qu’il n’existe aucune tête ‘affiche, le nombre de ces artistes est assez réduit. Il y’aura une soirée de Flamenco, une autre de reggae avec Ras Victory, une autre encore des « Amoureux du désert » venant de Libye. Quant Í la salsa et la Rumba, elles seront présentes avec le groupe Okila Kua. Et il ne faudra pas omettre le retour de la « Hadhra » de Fadhel Jaziri o͹ il y’aura certainement des innovations, nous l’espérons. Bon Ramadan et bon festival de la Médina !
B.L.