
La 32è édition du festival de la Médina a démarré hier soir au Théatre de la ville de Tunis avec le spectacle de Dorsaf Hamdani « Parfum d’Orient » en présence d’un public peu nombreux.
Durant presque une heure et demie, le public a retrouvé les ambiances des sixtees et des seventees de la chanson orientale, particulièrement celle égyptienne. Dorsaf Hamdani, égale Í elle-même, était accompagnée par la Troupe nationale de musique sous la direction du maestro Mohamed Lassoued. Notre chanteuse était encore mieux Í l’aise que durant d’autres spectacles. L’on se rappelle qu’elle avait consacré l’un d’eux et dans le cadre du même festival de la Médina Í la cantatrice irremplaçable Ismahane. L’une des chansons de cette dernière « Imta hataaraf », en l’occurrence, allait clÍ´turer ce concert. Ce dernier avait replongé l’assistance dans les ambiances de la belle chanson orientale d’antan, celle qu’on n’écoute plus aujourd’hui car partie avec ses ténors de compositeurs, de poètes et de chanteurs.
Le parfum bien oriental soufflait dans la salle en cette nuit de Ramadan, o͹ la canicule était nocturne ! Fort heureusement, la climatisation du théatre marchait et permettait au public de ne point quitter les lieux ! Ce même public allait écouter des pièces maÍ®tresses du répertoire d’Oum Kalthoum avec « Hadith arrouh », une œuvre religieuse qui allait de pair avec le mois du jeÍ»ne, Najet Essaghra et « Saken ousadi », Faiza Ahmed et « Bit el ez » transformée par Dorsaf Hamdani par la maison Tunisie, en ces moments difficiles que traverse le pays. Ouarda n’était pas en reste avec sa chanson : « Bi omri kollou », très chère Í notre chanteuse Í la voix limpide. Il en est de même pour Farid Latrache avec « Zina » que ce grand artiste chante initialement avec Chadia.
L’orchestre s’est acquitté de sa tache en jouant fidèlement les partitions des chansons. Un travail ardu, comme l’a souligné Dorsaf Hamdani au public. Nous aurions souhaité que notre belle et talentueuse chanteuse nous présente un nouveau programme comprenant ses nouveautés. Car Dorsaf ne produit presque plus de chansons Í succès, préférant reprendre les œuvres éternelles orientales et tunisiennes dans ses différents concerts. Ce spectacle d’ouverture du festival de la Médina avait eu le mérite de célébrer la bonne chanson, qui, nous l’espérons, nous reviendra un jour.
B.L.