Festival Interference-International Light Art Project Í  Tunis

Quand la lumière devient un matériau artistique

Festival Interference-International Light Art Project Í  Tunis

Quand la lumière devient un matériau artistique


C’est au cours d’une conférence de presse organisée le 31 août à Dar Ben Achour-Bibliothèque de la ville de Tunis, que l’équipe de la première édition du festival Interférence- Light Art Project (Festival international des arts de la lumière), a présenté cet événement exceptionnel qui se déroule du 1er au 4 septembre de 18 heures, à minuit, dans plusieurs artères et places de la Médina de Tunis et jusqu’au centre-ville.

Ce festival, dédié à la création artistique à partir de la lumière, se déroule dès la tombée de la nuit dans plusieurs lieux connus ou moins connus de la vieille cité de Tunis, à savoir les bâtiments historiques et la rue. Des artistes tunisiens et étrangers invités y proposent leurs créations en dessins, peintures de lumière, installations et performances. Une utilisation réfléchie de la lumière comme matériau artistique et comme médium et métaphore. Bettina Pelz, l’artiste allemande, venue spécialement d’Allemagne et qui chapote cette initiative et Aymen Gharbi ont fait savoir que ce festival a été réalisé sans aucun budget, ajoutant qu’i a pu voir le jour grâce à plusieurs réseaux, institutions et associations qui y ont cru. D’autre part, le bénévolat et l’engagement de tous les participants déterminent la conception de ce festival.

Car les ressources sont fournies par les collaborateurs du projet : maisons d’hôte qui ont accueilli gratuitement les invités et les restaurants qui offrent de leur côté les repas. Ce festival vise à animer la Médina qui ne grouille plus de monde comme auparavant, comme l’a souligné une jeune participante tunisienne bénévole qui voudrait donc que la Médina qu’elle avait découverte dans son enfance, a bien changé aujourd’hui et se doit de se réveiller. A la suite de la conférence, nous avons découvert dans le patio de Dar Ben Achour « L’écriture de l’espace » de Joeressen et Kessner, une installation transmédia en temps réel basée sur une sphère de projection numérique en interaction avec l’espace architectural. Les organisateurs ont convié les journalistes présents, ainsi que les participants tunisiens à une visite guidée par petits groupes à travers les lieux de l’histoire où s’activent les artistes.

Cela a commencé par la Medersa de Bir Lahjar où s’est installée l’artiste allemande Margaretta Hesse qui y propose « Bordering Light » (Lumière de frontière), un espace redéfini par une composition abstraite de lignes rouges de laser. A LA Place Bir Lahjar, c’est le « Khayal » transposé sur le mur de la Medersa par l’artiste Raum Zeit Piraten par l’intermédiaire d’objets et de dispositifs mobiles lumineux qui sont le sujet d’une promenade participative. Puis nous avons continué notre randonnée pour atterrir à Dar Chérif pour découvrir dans cette belle demeure en rénovation les travaux de plusieurs artistes dont « Lumina » de Gianluca Frantantonio avec des vidéos, des dessins improvisés sur les murs et des textes récités s’entrelacent dans une série d’improvisations reflétant ainsi le dialogue artistique.

D’autre part, une sélection de designers tunisiens et étrangers y expose leurs luminaires et leurs conceptions. Il s’agit de Camille et Adrienne, Zina, Marouène Zbidi, Nokta, Chamseddine Mechri, Né à Tunis, Philippe Xerri et Rock le Kasbah. La visite guidée continuait de plus belle à Dar Lasram et à la rue du Tribunal face à Dar El Jaziri, Ursula Scherrer et Lilia Ben Romdhan proposent une animation basée sur la typographie du numéro zéro qui met en scène l’interaction avec l’architecture et les carreaux de Dar Lasram. Ce n’était qu’un avant-goût de ce qui a lieu actuellement dans la Médina de Tunis à l’occasion du festival Interférence.



B.L.