Festival international du documentaire de Marseille

La 24è édition du festival international du documentaire de Marseille (2- 8 juillet) s’est déroulée dans la convivialité et la bonne humeur dan

Festival international du documentaire de Marseille

Ambiances de fête et présence timide de la Tunisie

La 24è édition du festival international du documentaire de Marseille (2- 8 juillet) s’est déroulée dans la convivialité et la bonne humeur dans plusieurs lieux de culture et de cinéma particulièrement au Théatre de la Criée aux pieds de l’incontournable vieux port avec la participation de plus de trente pays et plus de cent vingt films. Le plein d’images, en l’occurrence.

Dans une atmosphère de rencontres et de débats, parfois dans des ambiances festives qui défiaient la  canicule, car l’été battait son plein, en ce début du mois de juillet, le festival affichait son programme. Mieux encore, les festivaliers ne semblaient pas craindre ce handicap ; d’autant plus que plusieurs films sélectionnés étaient projetés en première mondiale. Une aubaine Í  saisir pour non seulement tater le pouls du monde, mais aussi pour découvrir comment les cinéastes voient et vivent des situations exceptionnelles ayant lieu dans tel ou tel pays de la planète.

Et c’est ce qui caractérise les festivals du cinéma documentaire, appelés également : cinéma du réel. Une réalité toute en face, sans fioritures, ni rajouts qui, elle aussi, tels les « vedettes » du septième art, crèvent l’écran. La Tunisie y était-elle dans ce festival ? Du cÍ´té des films, elle avait brillé par son absence et étrangement d’ailleurs ! Les sélectionneurs n’avaient certainement pas remarqué qu’il se passe beaucoup de bonnes choses en Tunisie chez les jeunes cinéastes qui ont d’ailleurs choisi de faire des films documentaires d’une rare intensité et particulièrement après la révolution. Du cÍ´té des jurys, l’universitaire et critique tunisien Tahar Chikhaoui était membre du jury de la compétition française, étant donné qu’il est le directeur artistique des Rencontres des cinémas arabes de Marseille.

A la soirée de clÍ´ture et de proclamation du palmarès, ce jury présidé par Ursula Biemann et composé d’Emilie Bujès, Nathalie Quintane et Philip Sheffner, a décerné le grand prix Í  : « Loubia Hamra » (Haricots rouges) de l’algérienne Narimane Mari. Ce film de 77 minutes est coproduit avec la France. « Empli de grace, sa réalisatrice filme de près une mêlée enfantine au rythme accidenté d’une imagination qui emprunte au grand vrai Í  l’Histoire nationale : Í  la guerre d’indépendance, rien de moins. » Ce film a également reçu le prix Renaud Victor et une mention spéciale du Prix Marseille Espérance. Quant au grand prix de la compétition internationale, il a récompensé : « Mille soleils » de Mati Diop. Un film français de 45 minutes réalisé par le neveu du réalisateur sénégalais disparu : Djibril Diop Mambety et qui vient lui rendre hommage. Un film qui se situe entre naturalisme et fantastique, hommage et enquête et entre humour et mélancolie.

B.L.