Festival international du film amateur de Kélibia 2015

La ville de Kélibia vit et comme Í  son accoutumée en pareille période, au rythme de la 30è édition du festival international du film amateur (

Festival international du film amateur de Kélibia 2015

Les cinéastes de demain en fête

La ville de Kélibia vit et comme Í  son accoutumée en pareille période, au rythme de la 30è édition du festival international du film amateur (FIFAK.) Ce dernier est organisé depuis 1964 par la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs (FTCA) avec l’appui du ministère de la culture. La FTCA est une fédération mythique qui a vu défiler des centaines, sinon des milliers de cinéastes amateurs, dont certains ont tenu la pente pour accéder au stade de cinéastes professionnels.

Aujourd’hui, jeunes et moins jeunes parmi les anciens de la FTCA se sont retrouvés Í  Kélibia, parfois dans des conditions difficiles au niveau de l’hébergement et de la projection des films. Ces derniers ont lieu au théatre de plein rebaptisé Zine Essafi, en hommage au chanteur engagé, enfant de Kélibia qui vient de nous quitter subitement quelques mois auparavant. Et c’est la ministre de la culture qui a donné le coup d’envoi de ce festival le 9 aoÍ»t et qui se poursuivra jusqu’au 15 du même mois. Les projections ont lieu dans des conditions pénibles, vu que les spectateurs sont assis durant pas moins de deux heurs sur des gradins en ciment armé qui font très mal au dos et au siège. Et les soirées se suivent, se ressemblent, ou ne se ressemblent pas sous le ciel de l’ancienne Clupia.

Le gros du morceau est les compétitions nationale et internationale o͹ plusieurs membres des clubs de la FTCA dont les films ont été sélectionnés y assistent. Les réalisateurs de ces films y sont invités pour la présentation de leur film respectif sur la scène du théatre de plein air. Quant Í  la compétition internationale, aucun réalisateur, dont le film a été sélectionné, n’a été invité. Le budget très réduit du festival ne le permet pas. Pourtant, la chose était possible auparavant. Et il faut dire qu’il y avait des réalisateurs participants Í  la compétition internationale qui payaient leur billet d’avion pour venir en Tunisie et être pris en charge sur place. Aujourd’hui, les « étrangers » ne sont que des membres du jury international, parmi lesquels des tunisiens et des étrangers vivants en Tunisie !

Il s’agit du réalisateur palestinien Rashid Masharaoui, de la comédienne Zahira Ben Ammar, de l’actrice algérienne Rym Takoucht, d’Iona-Frédérique Westhoff des Pays-Bas et qui vit et travaille en Tunisie en tant que consultante et experte en développement, coaching, gestion et évaluation de projets dans des environnements multiculturels et de Justin Ouoro, enseignant universitaire et critique de cinéma.

B.L.